Les hommes de Mancini ont rendez-vous avec l'histoire cet après-midi à l'occasion de la venue des Queens Park Rangers. Manchester City n'est plus qu'à 90 minutes d'un sacre attendu depuis 44 ans par ses supporteurs qui se masseront aujourd'hui à l'Etihad Stadium pour voir leurs joueurs franchir la dernière marche, contre les modestes Queens Park Rangers, lors de la dernière journée. City est à égalité de points avec Manchester United mais garde son destin en main grâce à son confortable avantage de huit unités au goal-average. A moins d'une invraisemblable avalanche de buts en faveur d'United à Sunderland, la victoire suffira aux hommes de Roberto Mancini pour mettre un point final à l'un des plus étonnants retournements de situation de l'histoire de la Premier League. Il y a un mois, les chances des «Citizens» paraissaient s'être envolées après leur défaite à Arsenal, qui les rejetait à huit points de MU. Depuis, libérés de la forte pression qui pesait sur leurs épaules, les bleu ciel ont enchaîné cinq victoires, dont une sur United dans le match au sommet (1-0), pendant que leurs rivaux gâchaient inexplicablement cinq points face à Wigan (1-0) et à Everton (4-4). Un retour de cette pression est le principal danger qui guette les leaders car, en dehors de ce facteur psychologique imprévisible, on ne voit pas ce qui pourrait les empêcher de conclure. City affiche un bilan presque parfait de 17 victoires et un nul cette saison à domicile, alors que les Queens Park Rangers ont pris le moins de points à l'extérieur (11). Les QPR joueront peut-être leur avenir en Premier League dans ce match: une défaite à City couplée à une victoire de Bolton à Stoke les enverrait en deuxième division avec Blackburn et Wolverhampton. Mais même l'instinct de survie ne devrait pas suffire, face à un adversaire qui vient d'inscrire quinze buts en cinq matchs en n'en encaissant qu'un seul. Mancini disposera d'un effectif au complet et d'un luxe de moyens avec des joueurs particulièrement en forme comme Yaya Touré, décisif le week-end dernier à Newcastle (2-0), Carlos Tevez (4 buts et 2 passes décisives en 5 matchs), Sergio Agüero (8 buts et 3 passes en 8 matchs) et en défense Vincent Kompany et Gaël Clichy, intraitables. Alex Ferguson, lui, sera privé du défenseur Chris Smalling, qui manquera aussi l'Euro, en raison d'une blessure aux adducteurs, et de l'attaquant Danny Welbeck sur la pelouse de Sunderland, où les «Red Devils» essaieront de faire leur travail sans trop se faire d'illusions. Dans la course à la Ligue des champions, tout se décidera également lors de cette dernière journée entre Arsenal, Tottenham et Newcastle. Les «Gunners» s'assureraient la troisième place en l'emportant à West Bromwich, ce qui n'a rien d'évident pour une équipe qui n'a plus connu la victoire depuis quatre matches. Les «Spurs» aussi ont toutes les cartes en main pour se maintenir à la quatrième place à l'occasion du derby londonien contre Fulham à White Hart Lane. Mais ce quatrième rang ne sera qualificatif pour l'épreuve reine que si Chelsea ne devient pas champion d'Europe le 19 mai à Munich. Newcastle doit gagner à Everton et espérer un faux de ses rivaux pour éviter de terminer une superbe saison à une frustrante cinquième place.