La chancelière allemande Angela Merkel a déclaré hier croire possible un partenariat stable avec le président français élu François Hollande, dont elle a soutenu l'adversaire Nicolas Sarkozy. A la question d'un «possible partenariat stable avec le nouveau président français», Mme Merkel a répondu: «Oui, c'est ce que je crois, car nous savons depuis la création de la République fédérale d'Allemagne qu'une bonne relation franco-allemande est tout simplement très importante, pour les deux pays». Cette «question» figurait dans une fausse interview, son vidéo-podcast hebdomadaire, un document diffusé par la chancellerie. Avant la rencontre avec M.Hollande mardi après-midi à Berlin, Mme Merkel a souligné qu' «il s'agira d'une rencontre pour faire connaissance. Mais je pense que de là, grandira une bon travail de coopération». François Hollande, investi le matin même président de la République française sera reçu avec les honneurs militaires. Un dîner de travail et une conférence de presse sont au programme de ce voyage. Les deux dirigeants doivent s'entretenir de la crise dans la zone euro et des relations bilatérales, selon un porte-parole de la chancelière. La chancelière s'était dite «sûre» que la coordination traditionnellement étroite avec la France allait continuer à être le fondement de leur travail commun en Europe, «pour assurer prospérité, paix et démocratie» Dans un entretien hier dans Die Welt, le ministre allemand des Affaires étrangères Guido Westerwelle, s'est également dit «absolument certain» que le gouvernement allemand entretiendra une «amitié de coeur et un excellent partenariat» avec M.Hollande. «Ce n'est pas la première fois que nous serons en présence de gouvernements de sensibilité différente», a rappelé M.Westerwelle, «souvenez-nous du chrétien-démocrate Helmut Kohl et du socialiste François Mitterrand qui avaient permis la Réunification allemande» en 1990. Après l'élection du socialiste Hollande le 6 mai, ce dernier avait annoncé que son premier voyage de président serait pour Berlin, et la chrétienne-démocrate Merkel avait assuré qu'elle l'accueillerait «à bras ouverts» en dépit de leurs divergences sur le Pacte européen de stabilité.