Des résultats contestés... Plusieurs partis politiques continuent de contester les résultats des élections législatives du 10 mai dernier. Les partis politiques algériens continuent de contester les résultats des élections législatives du 10 mai dernier. Il y a ceux qui envisagent la dissolution de leurs formations, ceux qui prévoient de boycotter l'APN, ceux qui appellent à l'annulation des élections et ceux qui préconisent à la conjonction des efforts pour sortir avec une position commune. Ainsi, les partis de l'Alliance verte ont appelé à une réunion entre les partis contestant les résultats, la semaine prochaine, pour adopter une suite à donner aux événements. Selon des déclarations de Hamlaoui Akkouchi, membre de cette alliance, à un quotidien national, en plus des partis islamistes, comme le Front de la justice et de développement (FJD) de Djaballah et le Front du changement (FC) de Menasra, le FFS, le PT et AHD54 pourront assister à cette réunion. Le président du Parti de la liberté et de la justice (PLJ) Mohamed Saïd, a annoncé, pour sa part, une réunion du bureau national de son parti pour étudier l'utilité de continuer à exister sur la scène politique. Parmi les 45 partis qui ont participé aux élections, la majorité a exprimé sa déception et dénoncé le score du FLN qu'ils considèrent comme un résultat de fraude. La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Mme Louisa Hanoune, a estimé, avant-hier, au siège de son parti à El Harrach (Alger), que les résultats des législatives du 10 mai 2012 sont «fabriqués», affirmant que le principal objectif de cette «fraude» est de «sauver le parti FLN d'une éventuelle scission». «Le nombre de sièges remportés par le FLN (220), en dépit de l'instabilité au sein de ses structures, n'a pas été obtenu par ce parti lorsque la stabilité et la solidarité régnaient dans ses rangs», a-t-elle indiqué. Elle a ajouté que la part du FLN sera exploitée lors du vote de la nouvelle Constitution, en vue de permettre à celui-ci de constituer les deux tiers de l'Assemblée et de verrouiller le jeu. Pour Mme Hanoune, l'occasion offerte au peuple s'est envolée et aura des répercussions à l'avenir. Pour sa part, le Parti du renouveau algérien (PRA) avait déclaré qu'il n'est pas convaincu par les résultats des élections législatives 2012 et qu'il sera solidaire de tous les autres partis exprimant la même position. Le secrétaire général, Kamel Bensalem, avait qualifié ces élections de mascarade en s'interrogeant sur le score réalisé par le FLN qui «était critiqué par des analystes politiques pour le climat d'instabilité qui prévalait en son sein au niveau de plusieurs wilayas». Le même sentiment est partagé par le président du Mouvement des nationalistes libres (MNL), Abdelaziz Ghermoul, qui avait estimé que les résultats de l'échéance électorale du 10 mai étaient en deçà des aspirations des militants du MNL. Il a ajouté que plusieurs dépassements ont été enregistrés durant l'opération électorale. «Le MNL oeuvre à une coordination avec d'autres partis de différents courants afin de mettre en place un plan d'action pour répondre et dénoncer les dépassements relevés lors du scrutin», a-t-il ajouté. De son côté, le président du parti AHD 54, Ali Fawzi Rebaïne, avait souligné que les résultats du scrutin législatif du 10 mai étaient en deçà de ses aspirations. M.Rebaïne s'est dit mécontent des résultats des élections législatives qui ont, selon lui, «décrédibilisé la seule voie pacifique permettant le changement et l'édification d'institutions élues à même de gagner la confiance du citoyen». Le président de AHD 54 a mis l'accent sur la nécessité de réunir les conditions de l'ouverture, appelant la presse nationale «à remplir son rôle dans ce domaine et à ouvrir le champ de l'audiovisuel afin de permettre à chacun de s'exprimer dans le cadre de la liberté et la justice». M.Rebaïne a mis en doute le véracité du taux de participation à ce rendez-vous électoral et relevé certains dépassements enregistrés par les représentants de son parti au niveau des bureaux de vote.