«Le PT est disposé à divulguer les sources de financement de sa prochaine campagne» les prochaines échéances seront «décisives et un test difficile pour le peuple algérien». La secrétaire générale du Parti des travailleurs, Mme Louisa Hanoune, a mis l'accent jeudi dernier, à Alger, sur la nécessité d'«un contrôle rigoureux» des sources de financement de la campagne électorale pour tous les partis devant participer aux prochaines élections législatives prévues le 10 mai prochain. Intervenant à l'ouverture des travaux du bureau politique (BP) de son parti, Mme Hanoune a souligné que cet organe a appelé au contrôle des sources de financement de la campagne électorale de tous les partis devant participer aux élections législatives, indiquant que le gouvernement avait tous les «moyens» d'assurer ce contrôle. Elle a souligné à ce propos que le PT «est disposé à divulguer les sources de financement de sa prochaine campagne» qui proviennent, a-t-elle révélé, «des indemnités de fin de mandat de ses députés, des cotisations de ses adhérents et de ses sympathisants». Elle a ajouté que son parti «usera de tous les moyens dont il dispose pour contrecarrer toute tentative de fraude par le biais d'observateurs» qu'il désignera dans tous les bureaux de vote. Evoquant les enjeux des futures élections, la secrétaire générale du PT a indiqué que les prochaines échéances seront «décisives et un test difficile pour le peuple algérien». «Les prochaines législatives représentent une véritable bataille entre le pourrissement et la refondation politique, entre la démocratie et la destruction du multipartisme, et enfin entre le mandat démocratique et la mainmise du monde des affaires et des finances sur l'avenir de l'Algérie et la souveraineté populaire que traduira l'Assemblée constituante», a-t-elle ajouté. Pour la secrétaire générale du PT, «les pouvoirs publics doivent prendre des mesures pour la lutte contre tous les facteurs de corruption et d'influence de l'argent sur la source de décision». Evoquant la préparation de ces élections, Mme Hanoune a fait état de ce qu'elle a appelé «des dépassements» ayant touché des listes électorales dans certaines wilayas, appelant à la mise en place d'une «commission d'enquête» et déplorant par ailleurs «la baisse du niveau politique grave en raison de l'émergence d'un très grand nombre de partis politiques qui n'ont rien apporté de nouveau», a-t-elle estimé. Pour sa part, le président du parti Ahd54, Fawzi Rebaïne, a appelé, jeudi dernier, à Relizane, au financement de la campagne électorale des prochaines législatives afin qu'il n'y ait pas de «partis riches et d'autres pauvres». Le président de Ahd 54, qui s'exprimait lors d'un regroupement de ses militants, a appelé au financement de la campagne électorale des prochaines législatives «afin de garantir une équité et une justice et pour qu'il n'y ait pas de partis riches et d'autres pauvres». M.Rebaïne a souligné la nécessité de permettre aux citoyens «de dire leur mot en toute transparence» aussi bien lors des élections législatives que de la révision de la Constitution. «Celle-ci doit être faite par voie référendaire», a-t-il dit. Il a émis, par ailleurs, des réserves sur la Commission nationale de surveillance des élections, estimant que les magistrats «n'ont pas d'expérience dans ce domaine et que leur nombre est insuffisant pour couvrir toutes les communes du pays». Dans ce cadre, il a considéré «nécessaire» la présence d'observateurs de l'UE et de l'ONU pour suivre le déroulement du scrutin du 10 mai prochain. M.Rebaïne a indiqué également que le «citoyen est libre d'aller voter ou de s'abstenir», ajoutant que «l'accomplissement de ce droit civique ne peut être fait que s'il y a une volonté réelle de changement». Il a enfin longuement abordé la situation socio-économique du pays, insistant sur la nécessité de permettre aux jeunes d'accéder à des postes de responsabilité à tous les niveaux.