Le président du parti Ahd 54, Ali Faouzi Rebaïne a exprimé, dimanche à Alger, sa détermination à continuer à militer au sein de l'opposition bien que les résultats du scrutin législatif du 10 mai aient été "en deçà" de ses aspirations. M. Rebaïne, qui animait une conférence de presse au siège de son parti, a affirmé qu'il continuera "à militer au sein de l'opposition afin que la scène politique ne reste pas vide", soulignant que son parti "ne se retirera pas de l'Assemblée populaire nationale (APN) bien que n'ayant obtenu que trois sièges". M. Rebaïne s'est dit mécontent des résultats des élections législatives du 10 mai qui ont, selon lui, "décrédibilisé la seule voie pacifique permettant le changement et l'édification d'institutions élues à même de gagner la confiance du citoyen". A l'issue de l'échéance électorale du 10 mai, le parti Ahd 54 a obtenu 3 sièges sur les 462 sièges qui seront pourvus à la prochaine APN. La part du lion est revenue au parti du Front de libération nationale (FLN) avec 220 sièges, suivi du Rassemblement national démocratique (RND) (68 sièges) et l'Alliance de l'Algérie verte (48 sièges). Le président de Ahd 54 a mis l'accent sur la nécessité de "réunir les conditions de l'ouverture", appelant la presse nationale "à remplir son rôle dans ce domaine et à ouvrir le champ de l'audiovisuel afin de permettre à chacun de s'exprimer dans le cadre de la liberté et la justice". "Les citoyens n'ont pas voté massivement le 10 mai malgré le discours prononcé par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika depuis Sétif à l'occasion de la commémoration des évènements du 8 mai 1945", a indiqué M. Rebaïne qui a "mis en doute" le véracité du taux de participation à ce rendez-vous électoral annoncé par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. M. Rebaïne a relevé certains dépassements enregistrés par les représentants de son parti au niveau des bureaux de vote, affirmant "en détenir les preuves". Sur un autre registre, le président de Ahd 54 a précisé que "la formation de la Commission nationale de supervision des élections législatives (CNSEL) parallèlement à la Commission nationale indépendante de surveillance des élections législatives (CNISEL) visait à geler les prérogatives de cette dernière", dénonçant "le fait que les autorités n'aient pas remis le fichier électoral aux observateurs internationaux". "Les observateurs internationaux sont venus en retard et pour faire du tourisme", a-t-il lancé. Enfin, M. Rebaïne a réitéré son appel à "l'organisation d'une élection présidentielle anticipée", soulignant que l'amendement de l'actuelle Constitution est inutile tant que les institutions n'ont pas changé. M. Rebaïne s'est interrogé sur l'utilité "des récentes réformes politiques qui, a-t-il estimé n'ont pas permis d'opérer le changement escompté".