Seule la production nationale peut enrayer ce fléau La surfacturation de la matière première du médicament engendre inévitablement la hausse des prix du médicament au détriment du citoyen d'où la nécessité, selon le ministre, «d'y mettre fin une fois pour toutes». «Douze laboratoires pharmaceutiques algériens et étrangers sont poursuivis en justice pour surfacturation de manière étonnante des matières premières de médicaments atteignant 153 milliards de DA en 2012», a déclaré, mercredi dernier, M Djamel Ould Abbès, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, en marge d'une cérémonie de remise de décisions d'affectations à des médecins spécialistes de santé publique. Ces derniers qui sont au nombre de 1.133 ont été affectés pour assurer la couverture médicale dans différentes spécialités sur l'ensemble du territoire national. Ould Abbès n'a pas manqué de faire remarquer que c'est la première fois qu'un haut responsable révèle au grand jour la corruption, les dessous de tables et les transferts illégaux des devises perpétrés par ces importateurs. «J'ai remis ces dossiers de corruption au ministère des Finances qui, à son tour, a remis les dossiers à la justice», a-t-il ajouté. Selon le ministre, pas moins de douze laboratoires pharmaceutiques sont poursuivis pour une surfacturation de 153 milliards de DA. Les laboratoires en question font l'objet de poursuites judiciaires pour surfacturation de matières premières de médicaments atteignant 153 milliards de DA en 2012. La surfacturation de la matière première du médicament engendre inévitablement la hausse des prix du médicament au détriment du citoyen d'où la nécessité, selon le ministre, «d'y mettre fin une fois pour toute». Notons que le groupe pharmaceutique algérien Saidal oeuvre inlassablement a réduire la facture du médicament, laquelle est déjà assez lourde dans notre pays. Son actuel P-DG, M.Boumediene Derkaoui, a déploré le fait que des médicaments fabriqués localement sont toujours importés, au moment où beaucoup d'entre-deux ne sont pas essentiels. S'exprimant sur les ondes de la Radio Chaîne III nationale, il a annoncé que Saidal aura bientôt son centre de bioéquivalence, qui permettra de définir les caractéristiques de tous les produits qu'il fabrique. «Nous allons bientôt avoir, à Alger, notre laboratoire de bioéquivalence qui, actuellement, est en cours de finalisation. Celui-ci permettra de définir les caractéristiques de tous les produits que nous fabriquons», a-t-il indiqué alors qu'il était l'invité de la rédaction de la Chaîne III de la Radio nationale. Il a également précisé qu'un groupe de jeunes chercheurs apprend et évolue dans ce sens, tout en relevant l'éventualité de partenariat dans ce domaine. Le même intervenant a, en outre, souligné qu'un prêt de 17 milliards de dinars a été octroyé au Groupe par le Fonds national de développement, dans le but d'augmenter sa part de marché de 20% à 40% en quantité et passer de 6% à 25% en valeur à l'horizon 2014. L'objectif étant, selon lui, la réduction de la facture du médicament et atteindre, a-t-il ajouté, les 70% de la production nationale avec la participation de tous les acteurs. Ce financement servira également, a indiqué le P-DG de Saidal, à l'extension des unités de production du Groupe et le renouvellement de ses équipements devant se faire par étape.