L'écrivain toujours fidèle à lui-même Avec son ouvrage Le Petit café de mon père, le doyen des critiques littéraires algériens a drainé une grande foule au stand de l'OPU. La 8e édition du Salon du livre et du multimédia amazighs s'est clôturée en apothéose. «C'est une réussite totale», nous a confié Si El Hachemi Assad, le principal organisateur de l'événement. 33 stands représentant des maisons d'édition, des librairies et les départements de langue et culture amazighes des Universités de Bouira, Béjaïa et Tizi Ouzou ont vu défiler des milliers de visiteurs qui, pendant trois jours, ont eu l'occasion d'apprécier les oeuvres d'auteurs qui ont contribué à enrichir le patrimoine linguistique et culturel algérien. La nouveauté reste la présence, pour la première fois, de l'Office national des droits d'auteurs et droits voisins. Cette structure qui reste le défenseur de l'écrivain et de son oeuvre a ouvert un stand où étaient exposés des travaux de grands artistes de la chanson algérienne sous divers styles. L'OPU aussi a participé à cette édition. Lundi, ce stand avait suscité l'engouement quand l'auteur originaire de Sour El Ghozlane, Kaddour M'Hamsadji avait organisé une séance-dédicace de son livre Le Petit café de mon père. La seule présence de notre critique littéraire a attiré beaucoup de monde autour du stand de l'Office des publications universitaires. Si Kaddour fidèle à lui même, et modestement, s'est entretenu avec beaucoup de jeunes qui découvraient ses oeuvres et apprenant par l'occasion que Bouira avait son auteur. Nous apprendrons que cet Office public prendra en charge, dès cette année, l'édition des thèses de doctorat, les soutenances en magister et l'ensemble des travaux des Instituts de la langue et de la culture amazighes des trois universités de Tizi, Béjaïa et Bouira. Lors de notre présence avec notre critique, nous avons constaté que L'Expression a une grande place dans les milieux littéraires qui apprécient le style, la ligne, mais surtout la haute valeur scientifique de nos critiques et chroniqueurs. Précisons aussi que le Haut commissariat à l'amazighité, la Bibliothèque nationale, le Centre national de recherche en préhistoire, anthropologie et histoire, l'Entreprise nationale des arts graphiques ont participé à la réussite de ce Salon en proposant des travaux objectant de développer la langue. Les manuscrits et les très anciens livres du département de la Bibliothèque nationale ont séduit les visiteurs. Pour le stand audio, les CD des maîtres de la chanson kabyle, Aït Menguellet, Idir, Takfarinas, Amrani, Hasnaoui... sont partis comme des petits pains surtout que les prix étaient très attractifs. L'autre grande nouveauté reste la grande entrée dans ce Salon du commissariat du Festival du film amazigh. Grâce à M.Assad, un bus-cinéma projetait chaque début de soirée un film en plein air. Les oeuvres primées lors du dernier Festival du cinéma comme Vava Moh de Yazid Smaïl, le documentaire La langue de Zahra de Fatima Sissani, le court métrage Encre et le monde de Sofiane Bellali... ont été projetés dans diverses communes de la wilaya et ont attiré beaucoup de monde surtout des jeunes qui ont renoué avec le cinéma. «Par cette pluralité d'activités, nous avons voulu donner à ce Salon une nouvelle dynamique qui le mettra au diapason des autres salons semblables à travers le pays. Nous voulons aussi l'officialiser à Bouira et il le sera», nous confiera Si El Hachemi Assad. Pour les projets, le commissaire du Salon nous informera que pour la 9e édition, les organisateurs envisagent de faire participer l'autorité locale et le mouvement associatif local dans l'organisation, et le HCA deviendra alors un partenaire à ce Salon dont les échos ont largement dépassé la wilaya. Beaucoup de visiteurs sont venus de Tizi Ouzou, Béjaïa, M'sila, Médéa... L'année prochaine sera aussi celle du multimédia, nous confiera M.Assad. Parce que ce Salon se veut un moyen incitateur à la lecture. Un bibliobus a d'ailleurs sillonné plusieurs communes de la wilaya en marge du Salon.