L'année 2012 devra enregistrer entre 47 milles et 48 milles cas de personnes atteintes de cancer, a indiqué vendredi à Alger, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbès. «Avec le dépistage précoce, nous attendons à ce que le nombre de personnes cancéreuses, pour l'année 2012, soit entre 47 et 48 milles. Le chiffre 40 milles cas/an n'a jamais convaincu », a déclaré M. Ould Abbès en marge de la journée « portes ouvertes sur les cancers digestifs ». Il a dans ce cadre, souligné l'importance du dépistage précoce et prendre à temps le mal. Concernant le cancer digestif, le ministre a expliqué qu'une stratégie a été mise en place pour le combattre. Celle-ci consiste à la réduction du taux de mortalité, l'amélioration du diagnostic à un stade précoce, le renforcement de la prise en charge thérapeutique, par une meilleure qualité des soins. Il s'agit également à l'accès facile à des soins de qualité ainsi que la prévention et le dépistage. Sur ce dernier point, le ministre a plaidé pour la mise en place d'un programme de prévention et de dépistage. Toutefois, M. Ould Abbès n'a pas manqué de rappeler que le plan national de cancer établi par l'Algérie est considéré comme «moderne pour l'Afrique et le Moyen Orient », par l'ONU, l'Assemblée mondiale de l'Unesco et l'OMS. De son côté, la présidente de l'association « El Amel », Hamida Kattab a relevé, l'importance de la sensibilisation des citoyens sur la question du cancer digestif et la nécessité de leur faire comprendre l'utilité du dépistage. Pour elle, la plupart des patients fréquentent les centres de traitement lorsqu'ils sont à un stade avancé de la maladie. Une situation qui peut changer, si les citoyens ne négligent pas santé, a-t-elle dit, rappelant que l'Algérie enregistre plus de 3000 nouveaux cas par an. Selon des spécialistes en la matière le cancer digestif occupe la troisième place chez l'homme, après celui du poumon et de la prostate et le 2e chez la femme après celui du sein. Intervenant à cette occasion, le docteur Aït Hadad Hamou, médecin coordonnateur dans le cadre de dépistage du cancer colorectal en France a donné un aperçu sur le moyen devant être utilisé en France en 2013 pour mieux prévenir le cancer digestif. Il s'agit d'un test immunologique consistant à rechercher du sang dans les selles. Pour lui, ce test a une sensibilité de 75%, soit une meilleure détection de cancer.