Alger, le nouvel eldorado pour de nombreux Africains C'est dans le sillage de cette rencontre historique qu'elle s'apprête à célébrer le Cinquantième anniversaire de son Indépendance. Qui mieux que Frantz Fanon pouvait incarner cette diaspora, le combat pour la libération de l'Algérie en particulier et de l'Afrique en général? L'auteur de «Peau noire et Masques blancs» a été très justement mis à l'honneur par le ministre algérien délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines qui a commencé par exprimer «sa reconnaissance pour le soutien apporté par la diaspora africaine à la cause du peuple algérien». Un soutien si bien illustré, par une figure emblématique: l'inoubliable Frantz Fanon «qui fut un des éminents penseurs de la Révolution algérienne et le premier Ambassadeur de l'Algérie combattante au Ghana», a rappelé Abdelkader Messahel. C'est par le biais de ses enfants, dispersés à travers le monde, que le continent noir criera ses douleurs. Ce rendez-vous inédit coïncide avec deux autres événements: la 49e célébration de la Journée de l'Afrique, et le 50e anniversaire de l'Indépendance de l'Algérie. Le ministre algérien délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, qui représentait pour la circonstance le président de la République, l'a mis en exergue. «Le sommet a une double charge symbolique, en ce qu'il coïncide à la fois avec la 49e célébration de la Journée de l'Afrique, et le 50e anniversaire de l'Indépendance de l'Algérie», a fait remarquer Abdelkader Messahel lors de son intervention au moment de l'ouverture des travaux de ce Sommet mondial de la diaspora africaine. Il a en outre souligné que la Communauté algérienne, à l'étranger, qui en est partie intégrante, est née dans la «douleur des agressions caractérisées et des atteintes en tous genres que l'Afrique a subies dans sa chair à travers les horreurs du colonialisme et de l'esclavage... Malgré les épreuves qu'elle a eu à traverser, cette diaspora n'a jamais cessé de témoigner de son attachement indéfectible à ses racines africaines», a indiqué le représentant du chef de l'Etat algérien. Aujourd'hui, l'heure est venue de mettre en commun les compétences que représentent ces millions d'Africains disséminés à travers la planète pour que les Etats d'Afrique ne soient pas les laissés-pour-compte d'une mondialisation taillée sur mesure pour les puissances occidentales les plus développées économiquement. Comment parvenir à l'unification de ces potentialités humaines indéniables? L'Union africaine constituerait un tremplin formidable pour la réalisation de ce projet par «son inscription en tant que thème permanent à l'ordre du jour de son assemblée, et également par l'intégration de sa représentation au sein des structures de l'Union africaine, notamment à travers les sièges qui lui sont réservés au sein du Conseil économique, social et culturel de l'Union», a précisé le ministre algérien délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines. Un défi que le continent noir doit relever. Son essor économique en dépend. Ses enfants disséminés de par le monde sont parvenus pour bon nombre d'entre eux à se faire un nom dans le gotha très fermé du monde de la science, des arts et des lettres. «Le riche potentiel de l'Afrique, qui émerge comme un nouveau pôle de croissance dans l'économie mondiale, constitue un vaste champ pour une participation d'envergure de la diaspora, à la mesure des capacités, moyens et expérience qu'elle recèle», a fait remarquer dans son exposé M.Messahel.