Cette rencontre constitue l'ébauche d'une approche de l'oeuvre et de la pensée philosophique du penseur et philosophe égyptien. Le département de philosophie de l'université d'Oran Es-Sénia a organisé le 21 octobre dernier un colloque sur la pensée philosophique chez Hassan Hanafi. Placée sous le thème de Hassan Hanafi entre tradition et création, la manifestation est une initiative des enseignants du département avec le concours du quotidien arabophone Erraï. M.Omar Zaoui le premier responsable du comité d'organisation a tenté, dans un entretien qu'il nous a accordé, de définir la problématique du colloque qui constitue une approche de l'oeuvre et de la pensée philosophique du penseur et philosophe égyptien Hassan Hanafi. «Tout comme El Djabiri, Hassan Hanafi est un penseur qui fait une lecture critique de la réalité contemporaine arabe pour donner des éléments de réflexion qui permettent de jeter un regard serein et responsable sur la réalité arabe», dira M. Zaoui qui avait assuré une intervention fort remarquée ayant pour intitulé; «la politique et la réalité dans la pensée de Hassan Hanafi». Durant les débats qui suivirent cette conférence, les avis ont convergé vers le point nodal qu'est le travail du philosophe égyptien dans l'émergence d'une nouvelle pensée philosophique arabe. Ce dernier n'hésite pas, à chaque occasion, de rappeler qu'il est du devoir des philosophes de hisser le niveau de pensée en puisant dans les strates du temps qui ont fait la grandeur de la civilisation arabo-mususlmane. Le philosophe arabe, selon Hassan Hanafi, devrait léguer de nouveaux courants de pensée aux générations futures en prenant exemple sur Averroès, Avicenne ou encore El Faraâby qui avaient utilisé la philosophie grecque comme outil permettant de faire une lecture exhaustive de la réalité arabe ( essor puis déclin de la civilisation arabo-musulmane) et de proposer de nouveaux concepts reconnus depuis. Hassan Hanafi selon bon nombre d'intervenants ne s'enferme pas dans le carcan des convenances. Il préfère puiser l'utile là où il veut afin de proposer des idées nouvelles pour une renaissance arabe , réelle et non sur des dogmes éculés. Il rejoint dans cette forme de pensée et d'action El-Djabiri qui s'était imprégné des courants philosophiques contemporains pour proposer des idées, objets de débats parmi les intellectuels arabes. Plusieurs enseignants universitaires et chercheurs ont assisté à ce colloque, nous citerons entre autres: l'Egyptien Abdelhalim Atiya, Zaoui Hocine, Abdelkader Bouarfa, Djelid Kada ou encore Bouchiba Mohamed.