"Les visions philosophiques du discours politique en Algérie" est le thème d'un colloque organisé à l'université "Aboubakr Belkaid" de Tlemcen.Initiée par le département de philosophique relevant de la faculté des lettres, en collaboration avec l'alliance pour le renouveau estudiantin libre, cette rencontre vise "l'étude des plus importants dossiers de la pensée politique en histoire contemporaine et la recherche dans les sujets d'actualité intervenant sur la scène politique nationale et arabe". Le débat a abordé certaines questions concernant notamment la démocratie, le dialogue politique, l'émigration, la citoyenneté et la mondialisation.Les intervenants se sont interrogés sur les moyens à mettre en oeuvre pour favoriser l'émergence d'un discours politique multiple, sans exclure aucune tendance, avec la contribution de la philosophie et des sciences sociales.Le discours politique est ouvert aux différences et à la diversité des courants politiques convergents, ont-ils ajouté. Le professeur Attar Ahmed du département de philosophie de l'université de Tlemcen a présenté une communication sur "l'idéologie cognitive de la politique philosophique", dans laquelle il a abordé la complexité politique, en se basant sur les mécanismes de compréhension du texte à signification politique pour interpréter les événements politiques dans le passé et au présent. Le penseur algérien Benkhadra Mounis, auteur de plusieurs écrits sur la vision philosophique politique a traité, quant à lui, de "la personnalité arabe et les perspectives de la citoyenneté", en soulignant que cette dernière constitue une charge civique et politique en plus d'être une revendication pour consacrer le pluralisme, la différence, la liberté d'opinions et les normes politiques indépendantes et légales. Le professeur Bentami Réda du département de sociologie de l'université de Tlemcen a contribué à cette rencontre par une étude sociologique "les jeunes et la participation politique dans le monde arabe".Après avoir fait remarquer l'absence des jeunes sur la scène politique, le même conférencier s'est interrogé à travers une approche sociologique, sur les raisons de cette défection qu'elle soit personnelle ou provoquée par les décideurs politiques. Par ailleurs, le professeur Abdelkader Mezzi de l'université de Tlemcen a évoqué, à travers une vision critique et analytique de la réalité politique algérienne, les notions populaires de la vie politique chez le citoyen algérien d'où l'absence de contribution des couches sociales à l'édification politique, en appelant les chercheurs et l'élite politique à chercher les moyens de dynamisme politique. R.T