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Un pharaon déchu
Publié dans L'Expression le 03 - 06 - 2012

Pragmatique, mais coupé du peuple et orgueilleux, Moubarak s'appuie sur un redoutable appareil policier et un parti à sa dévotion pour étendre son emprise et régner sans partage sur le pays.
Hosni Moubarak, 84 ans, qui a été condamné hier à la prison à vie pour la mort de manifestants pendant la révolte de début 2011, a dirigé l'Egypte sans partage pendant trois décennies avant d'être renversé sous la pression du soulèvement populaire. Tout au long de son procès, comme le jour du verdict, il est apparu devant les juges allongé sur une civière, enfermé dans un box grillagé, loin de l'image de dirigeant courtisé sur la scène internationale et redouté à domicile, qu'il avait été autrefois. L'homme qui dirigea le pays le plus peuplé du Monde arabe a été condamné à perpétuité comme son ancien ministre de l'Intérieur Habib el Adli, pour la mort de près de 850 personnes lors de la révolte de janvier/février 2011. Les avocats de l'ex-raïs, qui plaidait non-coupable, vont faire appel. Suite au verdict, M.Moubarak a été transféré dans l'aile médicalisée de la prison de Tora, dans la banlieue sud du Caire, pour y purger sa condamnation.
Il était jusqu'à présent en détention préventive dans un hôpital militaire. Sa santé -cancer, dépression, problèmes cardiaques...- fait l'objet depuis sa chute d'informations fragmentaires et souvent contradictoires. Ce jugement est intervenu en pleine élection pour la désignation de son successeur, lors d'un scrutin pluraliste qui tranche avec les votes acquis d'avance largement boudés par les électeurs qui lui ont permis de rester au pouvoir. Son dernier Premier ministre Ahmed Chafiq affrontera au second tour de la présidentielle le candidat des Frères musulmans, Mohammed Morsi. L'assassinat par des islamistes du président Anouar el-Sadate permet en 1981 à cet ancien commandant de l'armée de l'air d'accéder à la tête de l'Egypte, où personne ne prédit à l'époque beaucoup d'avenir à cet homme sans charisme. Réputé pragmatique, mais de plus en plus coupé du peuple et orgueilleux, il s'appuie sur un redoutable appareil policier et un parti à sa dévotion pour étendre son emprise et régner sans partage sur le pays pendant trois décennies. Le maintien contre vents et marées des accords de paix conclus en 1979 avec Israël et sa réputation de modéré au sein du Monde arabe valent à son régime autocratique les faveurs de l'Occident, en particulier des Etats-Unis dont il restera l'allié indéfectible. Avec sa silhouette trapue, sa chevelure toujours drue malgré l'âge et son regard souvent caché par des lunettes de soleil, M.Moubarak était devenu au fil des ans une figure familière des réunions internationales. Il s'est aussi montré un adversaire résolu de l'islamisme radical façon Al Qaîda, mais sans parvenir à enrayer la montée du mouvement conservateur des Frères musulmans, aujourd'hui officiellement première force politique d'Egypte. La politique d'ouverture économique suivie dans les dernières années de sa présidence a valu à l'Egypte une amorce de décollage économique remarqué, mais aussi une aggravation des inégalités, du mécontentement social et de la corruption. Au cours de sa longue carrière, il a échappé à plusieurs tentatives d'attentat et n'a jamais levé l'état d'urgence en vigueur tout au long de sa présidence. Celui-ci a été levé jeudi. En mars 2010, il avait déjà été hospitalisé en Allemagne pour une ablation de la vésicule biliaire et le retrait d'un polype du duodénum. Né le 4 mai 1928 dans une famille de la petite bourgeoisie rurale du delta du Nil, Mohammed Hosni Moubarak a fait ses preuves dans l'armée, jusqu'à devenir commandant en chef des forces aériennes, puis vice-président en avril 1975. Hosni Moubarak est marié à Suzanne Thabet, qui fut très influente dans son entourage. Leurs deux fils, Alaa et Gamal, qui étaient jugés en même temps que leur père pour corruption, n'ont vu aucune condamnation prononcée contre eux, les faits de corruption les concernant ayant été considérés comme prescrits. Gamal Moubarak avait, jusqu'à la chute du régime, fait figure de successeur présumé de son père.


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