Des actions ont été menées en collaboration avec la direction de la protection des ressources halieutiques et diverses associations. D'aucuns ignorent que les ports sont plus «sales» que les plages qui bénéficient actuellement de campagnes de nettoiement en prévision de la saison estivale qui, du reste, s'est déjà installée par endroits. Lors d'un entretien accordé hier à L'Expression, la directrice de la pêche et des ressources halieutiques de la wilaya d'Alger, Mme Rabéa Zerrouki, est revenue sur les activités de son département relatives au nettoiement des fonds marins des ports d'Alger à l'est comme à l'ouest de la ville, dont la dernière remonte à samedi dernier. Ces diverses actions ont intéressé les ports de El Djemila (Aïn Bénian) alors que d'autres auront lieu au cours du mois courant à Raïs Hamidou et Sidi Fredj où une table ronde a réuni plusieurs responsables du secteur et autres services concernés par la propreté des ports de plaisance qui agrémentent le littoral de la wilaya. Ces opérations ont consisté à remonter les macro-déchets par les plongeurs du club de plongée El Mordjane de Aïn Benian qui a collaboré à cette action de nettoiement. Ces activités ont coïncidé avec la Journée mondiale de la biodiversité (22 mai 2012) dont le slogan retenu est la «bio-marine», les Journées de l'environnement (5 juin) et de l'enfance (1er juin) en direction de laquelle un effort de sensibilisation a été constaté. Parlant des dangers pour la faune marine, Mme R. Zerrouki a cité de graves conséquences comme les oiseaux qui se prennent le bec dans du plastique, les tortues, baleines ou cachalots qui s'étouffent en confondant des sacs en plastique avec leurs proies (méduses), des animaux marins qui se blessent ou meurent en traversant des amas de détritus, du matériel de pêche abandonné qui cause la détérioration des massifs de corail... Elle citera également les nasses de pêcheurs perdus ou parfois jetés qui peuvent rester «actives» et capturer des poissons qui y meurent. Elle a également parlé du plastique qui se morcelle en menus morceaux au fil du temps jusqu'à atteindre des tailles invisibles à l'oeil nu. Des études scientifiques ont montré que ces micro-déchets bloquent les systèmes digestifs et respiratoires de certains organismes marins. Ces louables actions ont été menées en collaboration avec la direction de la protection des ressources halieutiques (Dprh) de la wilaya, diverses associations dont les scouts ainsi que des agents de l'Agence urbaine chargée de la protection et de la promotion du littoral algérois (Appl) et de Net Com. Abordée à propos des poissonneries existantes sur la place d'Alger, Mme Zerrouki a rappelé que 12 projets nationaux sont en cours et qu'une halle de vente de 120 m² a été réalisée à Tamentefoust (Ouest de la baie d'Alger). Assistée par des vétérinaires, elle est équipée de six étals en fonction et d'une unité de fabrication de glace. Voulant avoir plus d'informations sur la menace de grève des pêcheurs, Mme Zerrouki a souligné que son service ne gère que des lois et réglemente l'activité dans la wilaya. Quant à la grève, comme elle est prévue au niveau national, c'est le ministère qui s'en charge. Les gardes-côtes, a-t-elle expliqué, par ailleurs, surveillent les infractions contre le repos biologique et la taille des poissons pêchés alors que le ministère de l'Agriculture contrôle la qualité du produit par le biais de ses services vétérinaires.