Rien ne va plus dans le secteur de l'éducation de la wilaya de Tizi Ouzou. En effet, après le secondaire, complètement paralysé par le Cnapest depuis trois semaines, le Sete/Ugta a, pour sa part, entamé sa grève de trois jours dans le primaire et moyen. Ainsi, à présent, tous les paliers sont à l'arrêt. Selon un premier bilan établi à l'issue de la première journée de débrayage, 65% des enseignants du primaire et 62,75% de leurs collègues du moyen ont déserté leurs établissements, suite à l'appel du Sete/Ugta en date du 27 octobre. Cette structure syndicale, affiliée à la Fnte, soulève des revendications socioéducatives pour améliorer le cadre de vie des enseignants. Ainsi, le Sete/Ugta focalise son action sur le règlement de la situation des travailleurs qui n'ont pas perçu le salaire des mois de septembre et d'octobre à cause d'un dysfonctionnement engendré par la centralisation de la paie au niveau de la Direction de l'éducation (DE). A ce titre, les enseignants montrent du doigt le service paie de la DE, auquel ils imputent une partie du pourrissement qui ronge le secteur. Cela dit, le Sete/Ugta menace de recourir à des grèves périodiques si les salaires ne sont pas versés le 15 de chaque mois. Le règlement des passifs (heures supplémentaires, rappel d'échelon, allocations familiales...) est également revendiqué par les enseignants. Pour sa part, le Cnapest est déterminé à aller juqu'au bout de son action si la tutelle continue à faire la sourde oreille à ses doléances.