L'Espagne, championne du monde et d'Europe, entame dimanche son opération triplé lors de l'Euro-2012 face au gros morceau du groupe C, l'Italie, passée certes par une préparation houleuse, mais qui reste forte de son expérience de championne du monde 2006. A 16h00 (GMT), dimanche, dans l'Arena dorée de Gdansk, Xavi et les siens tenteront de poser la première pierre d'un édifice qu'aucune sélection n'a réussi à construire jusqu'à présent: remporter de rang deux Euro et un Mondial. L'enjeu est de taille et la réalisation soumise à plusieurs aléas. Celle des absences en équipe d'Espagne tout d'abord. La Roja est en effet arrivée en Pologne sans Puyol, défenseur central et leader emblématique, ni Villa, meilleur buteur de l'histoire de l'Armada espagnole (51 buts). Ce dernier forfait est particulièrement préjudiciable à une Espagne qui, si elle possède sans doute les meilleurs milieux de terrain du monde, n'est pas spécialement prolifique en attaque. Lors du dernier Mondial, la Roja n'avait marqué que 8 buts en 7 matches, et c'était avec David « MaraVilla » dans ses bagages. Mais à en croire les hommes de Del Bosque, l'absence de l'avant-centre du Barça est certes gênante, mais pas rédhibitoire. «Le fait que Villa ne soit pas là est important, mais nous avons des solutions pour le remplacer, estimait récemment le milieu offensif Juan Mata. Torres, Negredo et Llorente, nos trois avant-centres sur ce tournoi ont chacun des armes intéressantes à faire valoir. » En réalité, face aux Azzurri, le choix devrait se limiter à Torres ou Negredo. Car Llorente accuse encore un peu de fatigue après sa longue saison avec l'Athletic Bilbao. «El Nino », buteur lors de la finale de l'Euro-2008 contre l'Allemagne, paraît favori, mais Negredo, meilleur dans les petits espaces, paraît plus indiqué pour se faufiler dans la dense défense à cinq des Italiens.