[Le champion en titre se prépare comme il se doit]Le champion en titre se prépare comme il se doit Alors que l'image des festivités a été ternie par des cris racistes visant des joueurs des Pays-Bas à Cracovie, l'Euro a bien débuté pour la Russie qui a étrillé la République tchèque 4-1 alors que la Pologne s'est contentée d'un nul face à la Grèce, la journée d'aujourd'hui est caractérisée par le match entre l'Espagne et l'Italie. En effet, lors des deux premiers matchs de cet Euro 2012, la Pologne ouvre le score par Lewandowski (17e) avant l'exclusion du Grec Papastathopoulos (44e). Pourtant le Grec Salpingidis (51e) remet les pendules à l'heure. Avec l'exclusion du gardien polonais Szczesny (69e) et le penalty du Grec Karagounis, arrêté par son remplaçant Tyton (71e), le match se termine sur le score de parité. Plus tard dans la soirée, à Wroclaw, la Russie a écrasé la République tchèque 4 à 1 grâce, notamment à un doublé de l'attaquant Alan Dzagoev, dans l'autre match du groupe A. Pour le premier match au programme d'aujourd'hui, l'Espagne rencontre l'Italie à Gdansk dans un match qui s'annonce des plus explosifs. Malgré l'absence de David Villa et Carlos Puyol, tous les deux blessés, l'Espagne pourra aligner une équipe solide lors de l'Euro 2012 pour affronter l'Italie. L'Espagne, tenante du titre et championne du Monde, est bien la favorite de ce groupe devant l'Italie en reconstruction. Seulement l'absence de Carlos Puyol en défense centrale et de David Villa, meilleur buteur de l'Euro 2008 (4 buts), risque de peser lourd face aux Italiens et leur fameux catenacio. Il est vrai que Del Bosque a encore le choix entre Roberto Soldado, David S. Le défenseur central de l'équipe d'Espagne, Gerard Piqué, estime d'ailleurs qu'«il semble que l'Italie soit déstabilisée. Mais c'est dans ces circonstances qu'elle est la plus forte. Je suis convaincu que l'Italie va être un adversaire très compliqué à jouer et qu'ils vont se qualifier pour les quarts.» Et justement du côté de l'Italie, l'équipe est en reconstruction depuis son Mondial raté. Elle manque cruellement d'efficacité offensive. Avec Antonio Cassano, absent des terrains six mois à cause d'un malaise cardiaque, et de l'imprévisible Mario Balotelli, ce n'est pas une garantie. Daniele De Rossi a annoncé,vendredi à Cracovie qu'il jouerait au centre d'une défense à cinq pour les débuts de l'Italie à l'Euro 2012 contre l'Espagne. Le «Capitano futuro» de la Roma remplace Andrea Barzagli, indisponible au moins pour le début du tournoi, mais devrait tenir un rôle plus offensif. Amoindris par quelques blessures, les Azzurri sont surtout au coeur de la tourmente depuis qu'a éclaté le «Calcioscommesse», un scandale de matchs truqués en lien avec des paris sportifs. Interrogé sur le dernier match de l'Espagne contre les Italiens en compétition officielle, le quart de finale de l'Euro 2008, compétition que l'Espagne avait finalement remporté, Piqué a estimé que cette rencontre remportée aux tirs au but par les Ibères avait marqué un tournant. «Je crois qu'avec ce match, nous avons changé de mentalité. Avant, quand l'Espagne arrivait en quarts, elle jouait pour ne pas perdre. Depuis, elle joue pour gagner.» Et maintenant, place au langage du terrain. L'autre match du groupe «C», opposera, juste après, dans la soirée, l'Eire à la Croatie. C'est un match qui pourrait faire sortir l'une ou l'autre de la torpeur qu'elles subissent. La Croatie d'un Modric qui n'a jamais véritablement confirmé son explosion à l'Euro 2008 et l'Eire vieillissante du roué Giovanni Trapattoni sont donc, l'une comme l'autre, dans l'obligation de sortir le grand jeu. Absente des grands tournois internationaux depuis la Coupe du Monde 2002, la sélection irlandaise fait son grand retour au premier plan du football européen. Aujourd'hui, elle renoue avec l'Euro avec une confrontation très alléchante face à la Croatie. Les deux sélections auront tout intérêt à ne pas rater l'occasion de cette partie sous peine de compromettre leurs chances de qualification pour les quarts. Présente régulièrement dans cette compétition, la Croatie est désignée comme la favorite de cette opposition. Mais ça ne sera pas facile devant une équipe sans pression alors que ses récents résultats n'ont pas été spécialement convaincants. Contourner le bloc irlandais sera la clé d'un bon résultat pour Modric et compagnie.Côté irlandais, les hommes de Giovanni Trapattoni n'auront pratiquement rien à perdre durant cette compétition vu que tout le monde les voit rentrer chez eux au bout du premier tour. Robbie Keane et ses partenaires tablent donc sur une surprise. Et c'est dans leurs cordes. Il y a deux semaines, ils avaient fait chuter la Bosnie-Herzégovine en amical (1-0). Sachant que le jeu des Bosniens ressemble beaucoup à celui des Croates, les «petits hommes verts» n'ont donc aucune raison de redouter ce duel...