[Quel avenir pour l'Alliance verte?] La question sera débattue, aujourd'hui, par les trois premiers responsables de ces partis. Quel avenir pour l'Alliance de l'Algérie verte (AAV) concoctée par les trois partis islamistes, le MSP, El Islah et En Nahda à la veille des élections législatives du 10 mai dernier? La question sera débattue, aujourd'hui, par les trois premiers responsables de ces partis, respectivement Bouguerra Soltani, Hamlaoui Akkouchi et Fateh Rebaï, lors de la rencontre des bureaux nationaux qui se déroulera au siège du MSP. Après l'échec essuyé lors des législatives qu'ils imputent à la fraude électorale, ces trois partis sont à la recherche d'une stratégie à même de rattraper la dernière déconvenue en espérant réaliser des résultats plus honorants lors des prochaines élections municipales. Ainsi, ils comptent élargir cette Alliance à d'autres partis de la même mouvance, comme le Front pour la justice et le développement (FJD) de Abdallah Djaballah et le Front du changement (FC) de Abdelmadjid Menasra. Ils comptent aussi se présenter aux élections locales avec des listes communes. «Avant le 10 mai, on a exprimé déjà notre désir que d'autres formations proches de nous, nous rejoignent. Si on est convaincu, on va présenter des listes communes non seulement en tant qu'Alliance de l'Algérie verte mais en tant que groupe (de partis islamistes, Ndlr)», a déclaré, hier au téléphone, le secrétaire général du Mouvement El Islah, Hamlaoui Akkouchi. Notre interlocuteur voit l'avenir de cette Alliance verte dépeinte en vert. «Pour qu'il soit plus vert, on doit être plus fort et pour être plus fort, il faut qu'on soit plus solidaire», a-t-il laissé entendre. «Si le courant islamiste veut réaliser des résultats positifs, il faut que les différents partis qui le composent se rencontrent, non organiquement, mais politiquement en ayant les mêmes positions sur les questions politiques», a-t-il ajouté. L'autre question qui sera tranchée lors de la rencontre d'aujourd'hui est la participation ou non de l'AAV aux structures (bureau, commissions et vice-présidence) de l'Assemblée populaire nationale, installée le 26 mai dernier. Lors de l'installation de cette assemblée, les députés de l'Alliance de l'Algérie verte, excepté l'ex-ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, ont semé la pagaille en brandissant des pancartes rouges dénonçant la fraude électorale. Ils estiment que l'APN est illégitime et non représentative, d'où toute cette polémique sur la participation dans ses structures. L'acte de Amar Ghoul a provoqué un précédent au MSP qui a décidé par la suite de ne pas faire partie du prochain gouvernement. Une décision contraignante qui implique l'exclusion de tout militant qui adopterait une position différente pour le président du parti, Bouguerra Soltani, mais facultative pour le président du conseil consultatif du parti.