[La situation au Mali et au Sahel passée au crible] Le Premier ministre malien a indiqué que sa visite s'inscrit dans le cadre de l'entraide entre son pays et l'Algérie. «Lorsque le Mali vit des situations telle que celle que nous connaissons (situation de crise), aujourd'hui, la première étape de notre gouvernement consiste à venir consulter en premier lieu nos voisins, amis et frères», a déclaré, à la presse, le Premier ministre malien de transition, Modibo Diarra. En visite de travail de deux jours à Alger, consacrée à la situation dans son pays et dans la région du Sahel, Modibo Diarra, a été reçu par son homologue algérien, Ahmed Ouyahia. Le Premier ministre malien a indiqué que sa visite s'inscrit dans le cadre de l'entraide entre son pays et l'Algérie pour pouvoir réfléchir à la voie à suivre et résoudre les difficultés auxquelles sont confrontées les deux pays. L'entretien s'est déroulé en présence du ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, ministre délégué auprès du ministre de la Défense nationale, Abdelmalek Guenaïzia et du ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel ainsi que des membres de la délégation malienne. Signalons également que Cheikh Modibo Diarra est porteur d'un message du président de la République par intérim du Mali, Diacounda Traoré au chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, selon un communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères. «La situation au Mali et au Sahel ainsi que sur l'état de la coopération bilatérale et les perspectives de sa redynamisation et consolidation», sont au centre des discussions. Depuis le début de la crise malienne, l'Algérie a adopté une ligne de non-ingérence chez son voisin, en réitérant avec force son attachement à l'intégrité territoriale du Mali tout en multipliant les contacts avec les pays concernés, dans la région et ailleurs, notamment la France et les Etats-Unis. Dans la foulée d'un putsch le 22 mars à Bamako, l'immense région désertique du nord du Mali est tombée aux mains du Mouvement national de libération de l'Azawad (Mnla) et surtout du mouvement islamiste et terroriste Ansar Dine et de son allié Al Qaîda au Maghreb islamique (Aqmi). Des groupes terroristes qui détiennent, pour rappel, 19 otages étrangers, qui seraient, par ailleurs, détenus dans la région, dont six Français et sept de nos compatriotes.