En quart de finale, les Allemands défieront l'ancien champion d'Europe en l'occurrence, la Grèce. Lukas Podolski a célébré sa 100e sélection en marquant un but qui a mis l'Allemagne sur la voie de la première place du groupe B de l'Euro 2012, synonyme de qualification pour les quarts, lors de sa victoire contre le Danemark (2-1), à Lviv (Ukraine), dimanche. A la 19e minutes de jeu, sur un débordement côté droit de Müller, ponctué par un centre à ras de terre, Gomez remettait en retrait pour Podolski au point de penalty qui fusillait le gardien danois Stephan Andersen (1-0). Il s'est ensuite multiplié sur le front de l'attaque, tentant des débordements, ou des combinaisons souvent dangereuses avec Özil et Khedira notamment. Il a d'ailleurs été désigné homme du match par l'UEFA. Quelques minutes après son but, Michael Krohn-Dehli a égalisé pour le Danemark (1-1, 24) avant qu'en fin de match, Lars Bender ne délivre l'Allemagne (2-1, 80) en inscrivant son premier but en sélection. Cette victoire offre à l'Allemagne la première place du groupe B, le plus relevé de la compétition, puisqu'il comptait aussi les vice-champions du monde néerlandais éliminés après trois défaites et les Portugais qui eux, ont réussi à se qualifier. Alors qu'il avait été cantonné à des tâches essentiellement défensives lors des deux premières rencontres, et que son rendement offensif s'en était ressenti, Podolski a cette fois su peser par ses appels et ses décalages. Il a été remplacé peu après l'heure de jeu par André Schürrle (64), afin de le préserver en vue des prochains matchs. Sans doute le sélectionneur, Joachim Löw, voulait-il aussi lui offrir l'ovation des supporteurs que sa déjà longue carrière en sélection aurait mérité, mais le speaker du stade s'était manifestement endormi, et n'a pas fait d'annonce. Podolski qui a fêté juste avant le début de la compétition ses 27 ans, atteint déjà la barre mythique des 100 sélections, la récompense d'un dur travail pour ce joueur généreux, talentueux et attachant. Attaquant au départ, il est devenu un joueur-clé dans l'équipe de Löw en se décalant sur le côté gauche, qu'il parcourt infatigablement. Par ses débordements et sa lourde frappe, il crée le danger et n'hésite pas à se présenter devant le but où il est très adroit. C'est également un joueur très important dans le vestiaire, plein de bonne humeur, toujours le sourire au lèvre. Très direct, il est le seul à oser tutoyer son sélectionneur - sans que celui-ci le lui ait proposé, a raconté Löw récemment -, alors même que les autres joueurs chevronnés comme Lahm, le capitaine, ou Schweinsteiger continue à lui donner du "vous". Lukas Podolski va connaître la joie de disputer un quart de finale, voire une demi-finale si l'Allemagne vient à bout vendredi de la Grèce, dans son pays natal. Fils d'un footballeur polonais, il est né dans ce pays et y a vécu deux ans, avant d'aller vivre en Allemagne.