«Ce serait un crime de montrer les beaux côtés de la guerre, même s'il y en avait!» Henri Barbusse À quelques jours du 5 juillet, date anniversaire du Cinquantenaire de l'Indépendance nationale pour les Algériens et fin de la Guerre d'Algérie pour les Français, le groupe France Télévisions relance ses diffusions sur le thème très sensible sur la Guerre d'Algérie. C'est France 3, la chaîne régionale qui va consacrer un programme spécial pour célébrer cette date historique. Elle va diffuser un programme spécial réservé à l'Algérie, le 26 juin et les 3 et 10 juillet prochains. Plusieurs documentaires et des soirées thématiques seront prévus à cette occasion, parmi eux le film documentaire «La Guerre d'Algérie, la fin d'une tragédie», rassemblent des témoignages vécus et des engagements différents tout au long de cette période et apportent des éclairages personnels et une approche à cette période de l'histoire de l'Algérie. Le second documentaire intitulé «Nos guerres d'Algérie: pourquoi mes parents sont restés en 1962 en Algérie?» qui reprend le témoignage d'une pied-noire qui, en 1962, prend le bateau à Oran et quitte ses parents et essaie de comprendre pourquoi certains ne sont pas partis et pourquoi ses parents ont choisi de rester en Algérie, en se séparant de leurs enfants. Un autre documentaire intitulé «A vous maintenant de faire la paix (mars-juin 1962)» est consacré au témoignage de deux réalisateurs nés dans une Algérie indépendante. Il y a d'abord la pied-noire Marie Colonna, auteure du documentaire «Harki un traitre mot» et le petit-pied: Malek Bensmaïl, très connu pour ses documentaires très controversés sur l'Algérie indépendante. Tous les deux vont à la rencontre de Français et d'Algériens de tous horizons qui ont vécu cette période. C'est la première partie d'un documentaire de deux heures intitulé «1962, de l'Algérie française à l'Algérie algérienne». En choisissant Malek Bensmaïl, on comprend mieux la volonté des télévisions françaises de médiatiser la Guerre d'Algérie. Pour ce faire, il faut donner la parole à un réalisateur acquis à leur vision, à leur vision de l'histoire et surtout à leur cause nationaliste. Enfin, le documentaire «Nos guerres d'Algérie: qu'a vécu mon père, militant du FLN, dans les prisons entre 1957 et 1962?», programmé pour la dernière soirée de cette programmation spéciale consacrée à la Guerre d'Algérie, met face-à-face un jeune Algérien à une historienne, Sylvie Thénault à qui il retrace le parcours militant de son père dans les rangs du FLN, son arrestation et sa détention dans les geôles de l'armée française. Bien sûr, dans cette programmation spéciale et diligentée en haut lieu, les véritables militants du FLN ne sont pas conviés, les crimes du colonialisme, les massacres de masse, les exécutions de Zabana, l'assassinat de Larbi Ben M'hidi, la mort de 40 personnes suite à la destruction de la cache d'Ali la pointe et l'assassinat du Petit Omar et tout le commando de la ZA, ne seront pas cités dans les témoignages. Car même en changeant de président, de système et de couloir politique, la France n'avouera jamais ses crimes et tentera toujours de les présenter comme une réponse à la violence du FLN. [email protected]