La forêt de l'Akfadou, un site paradisiaque Le message de ce Festival est dédié essentiellement à la promotion du tourisme de montagne et à la préservation de l'environnement. Akfadou doit bénéficier d'un statut de Parc national. Un impératif pour lequel des milliers de jeunes et moins jeunes se sont mobilisés une semaine durant lors d'une manifestation, première du genre et appelée à se renouveler autant que possible. Le Festival de l'Akfadou est né. Il est une réalité qui n'a d'objectif que celui de porter au plus haut point cette revendication qui ne date pas d'aujourd'hui. Il est anormal qu'un écosystème du genre soit à l'abandon. Il est tout aussi anormal qu'un lieu au poids historique des plus indéniables meurt à petit feu; c'est le cri de détresse lancé en choeur par des milliers de festivaliers venus des quatre coins de la Kabylie. A la clôture, ils étaient des milliers à vibrer au rythme des chansons du groupe Abranis, venu lui aussi s'associer pour booster ce noble objectif. L'association de bénévolat Thiziri Ferhoune, initiatrice de l'événement, en collaboration avec les associations et les comités de village ainsi que l'APC d'Akfadou, ont contribué à la réussite de la première édition du Festival de l'Akfadou sur tous les plans. Le riche programme concocté pour l'occasion a permis à la région de sortir de l'ordinaire le temps d'une semaine festive mais aussi revendicative. Le rendez-vous, appelé à se renouveler, se veut une manière intelligente d'interpeller les pouvoirs publics pour faire de cette région un grand pôle d'attraction touristique par la réhabilitation et la préservation du patrimoine forestier, culturel et traditionnel de la commune. Tout y est en fait. Il suffit de s'y mettre et les jeunes d'Akfadou ont montré la voie à suivre. Coïncidant avec le cinquantième anniversaire de l'indépendance de l'Algérie, les pouvoirs publics ne feront que rendre justice à un lieu qui a contribué au recouvrement de l'Indépendance. Qui des Algériens, qu'il soit moudjahid ou simple citoyen, n'a pas entendu parler de l'Akfadou, de ses exploits patriotiques durant la révolution? Le message de ce Festival, dédié essentiellement à la promotion du tourisme de montagne et à la préservation de l'environnement, devrait inciter les autorités du pays à des mesures qui cadrent avec les aspirations clairement affichées par les militants de tous bords. Les festivités ont été abritées par les infrastructures du chef-lieu communal Tiniri, notamment le lycée Chouhada Oudjadi, la Maison de jeunes et le stade municipal. Une vingtaine de chapiteaux installés gracieusement par un enfant de la région, ont constitué les stands d'exposition, riches en couleur et en produits du terroir. Des artistes-peintres, écrivains, sculpteurs, bijoutiers, créatrices de robes kabyles ont mis en valeur la richesse du patrimoine de cette région qui se trouve entre les trois wilayas de Kabylie. Les rencontres sportives, théâtrales, les conférences et les projections se sont déroulées à la Maison de jeunes. Notons que les soirées artistiques et poétiques ont eu lieu au stade communal. Evénement culturel, les organisateurs n'ont pas omis de rendre hommage aux artistes de la région. Les festivaliers se sont recueillis sur les tombes des artistes de la région, dont Youcef Abdjaoui, Hamid, Tahar Oudjedi. Des visites guidées à Ziwi, Mezouara (siège du PC de la Wilaya III historique) et sur le site du dernier moulin de l'Akfadou, ont séduit les festivaliers. Ainsi, les artistes de renommée nationale et internationale, l'exemple de Rabah Asma et les Abranis, ont été fortement émus par l'accueil et l'organisation dont ont fait preuve les Akfadoussiens. «Je tiens à remercier tous ceux et celles qui ont contribué de près ou de loin à la réussite de cet événement majeur dans la vie de notre commune», nous disait, tout ému, le président du Festival, M.Zidahnal Tarik, lequel nous donne rendez-vous l'année prochaine pour une autre édition encore plus riche. Bravo à tous les organisateurs qui ont permis à cette charmante région de vivre un moment de communion comme on ne cessera d'en demander toujours.