Le savoir-faire américain au service de l'Algérie Djamel Ould Abbès a annoncé que des accords de formation sont prévus avec les Instituts américains de la santé NIH et Dana Farber. Un problème est apparu dans la formation médicale: Ould Abbès a trouvé la solution chez son «tonton» Sam. En effet, le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbès, a indiqué, jeudi à Washington, que «des accords de formation sont prévus prochainement entre l'Algérie et l'Institut américain de la recherche médicale NIH ainsi que l'Institut de cancérologie Dana Farber». Lors d'une rencontre tenue au siège de l'Association des firmes américaines d'industrie et de la recherche pharmaceutiques (Phrma) avec les hauts responsables de cette organisation, le ministre a souligné que sa réunion de travail tenue jeudi avec le président des NIH, Francis Collins, a permis aux deux parties de convenir, notamment d'instaurer une coopération pour la formation. Cependant, Ould Abbès, qui est à la tête d'une délégation algérienne pour prendre part au Salon mondial de la biotechnologie, BIO Internationale Convention, organisé du 18 au 21 juin, a précisé qu'il restait encore à définir les créneaux et ce, en fonction des besoins de l'Algérie. Bonne nouvelle donc pour les professionnels algériens de la santé qui bénéficieront de formations dans l'un des plus célèbres organismes de santé du monde! Avec leur site principal à Bethesda (Maryland) et des annexes à Baltimore et en Caroline du Nord, les NIH, dont le premier institut a été établi en 1887, sont composés actuellement de 20 instituts de recherche médicale et de sept centres employant plus de 18.000 personnes, et disposant de la plus importante bibliothèque mondiale dans le domaine de la santé avec 19 millions d'ouvrages. Rien que ça! Lors de sa visite «familiale», Ould Abbès n'a pas oublié le domaine qui connaît le plus grand déficit en matière de formation: l'oncologie. Il a ainsi fait savoir que sa réunion de travail tenue avec les responsables du Centre de cancérologie Dana Farber à Boston, a permis de convenir de la signature prochainement d'un protocole d'accord pour la formation destinée aux oncologistes algériens. Mais pas seulement! Les States vont aussi former le maillon faible de la prise en charge médicale en Algérie, à savoir le personnel paramédical. «Le centre Dana Farber va également dispenser des formations aux soins infirmiers pour les paramédicaux activant dans les soins du cancer», a-t-il assuré. Tout comme le personnel qui sera formé à l'Institut américain de santé NIH, le personnel spécialisé en oncologie aura la chance de côtoyer l'un des plus prestigieux centres d'oncologie de par le monde. Créé en 1947, Dana-Farber est l'un des poids lourds américains de la recherche sur le cancer, rassemblant sept institutions biomédicales prestigieuses de la région de Boston. Sa vocation est d'identifier des méthodes novatrices pour lutter contre le cancer. Il concentre plus de 1000 chercheurs, ce qui en fait le plus grand centre de recherche sur le cancer des Etats-Unis. Au cours de son séjour dans la capitale du Massachusetts, le ministre a eu également l'occasion de rencontrer le doyen de la recherche de l'Institut de médecine d'Harvard, M.William Chin, des dirigeants de firmes pharmaceutiques américaines ainsi que le gouverneur du Massachusetts, M.Patrick Devalle, et la présidente du Sénat de cet Etat du nord-est des Etats-Unis, Mme Thérèse Murray. Chose promise, chose faite. Les retombées du projet de construction d'un pôle biotechnologique en Algérie d'ici 2020, se font déjà ressentir.