Pour la 6e participation consécutive algérienne, une trentaine d'opérateurs algériens privés et publics activant dans le domaine de la sous-traitance industrielle, ont assisté jeudi dernier à une Journée d'information et de sensibilisation sur l'importance de la 15e édition du Salon international de la sous-traitance «Midest- 2012» qui se tiendra du 6 au 9 novembre prochain à Paris. Mohamed Benini, directeur général d'Algex (Agence nationale de promotion des exportations) et organisateur de cette rencontre, a indiqué dans son intervention que «la participation des opérateurs algériens dans les Salons internationaux constitue une passerelle certaine pour le développement des contacts et des relations de partenariats avec les sociétés étrangères des quatre continents». Bénéficiant des facilités administratives et autres aides de l'Etat estimés à 80% des frais de participations, les opérateurs locaux devant développer leurs visions en matière de partenariat doivent profiter des opportunités qui se présentent sur le marché mondial. Le manque de culture prévisionnel chez les opérateurs locaux, notamment ceux qui attendent jusqu'à la dernière semaine pour s'inscrire dans les différents événements économiques mondiaux, se répercute négativement sur les organisations, selon Abderrahmane Bouali, directeur de la Bourse des sous-traitants de l'ouest (Bstpo). «Un homme averti en vaut deux.» D'emblée M.Bouali a exhorté les exposants à prendre des décisions le plus tôt possible, afin de permettre aux organisateurs de les programmer dans les meilleures conditions d'accueil. Connu et reconnu de par son importance à l'échelle mondiale, le Salon «Midest» à Paris, enregistre chaque année plus de 1000 participants des quatre coins de la planète et engendre des chiffres d'affaires assez importants, notamment dans le domaine de l'industrie automobile. Invité à l'occasion pour convaincre et motiver les locaux à se projeter dans le marché mondial, Thierry Carment, directeur des ventes internationales du Midest, a souligné, en marge de cette rencontre, que «les entreprises européennes commencent à s'intéresser davantage au marché maghrébin et algérien en particulier. «Après leur expérience dans le marché asiatique, ils ont compris la complexité de la chose», dit-il. Le facteur langue qui facilite la communication entre les partenaires, le rapprochement géographique et la qualité des produits asiatiques, ne sont pas aussi importants que le produit proposé par le marché algérien et maghrébin de manière générale, selon le responsable de Midest. Zaïmech Mohamed Rafik, directeur de l'entreprise El Wiam, de l'intérieur du pays, spécialisé dans le domaine de la transformation du liège dira à ce propos: «Ce n'est pas la volonté qui manque. Ce sont les mécanismes qui sont mis en place, qui ne réconfortent pas suffisamment les opérateurs nationaux», dit-il. «Les pouvoirs publics, ajoute-t-il, doivent faire la part des choses entre les entreprises qui activent et celles qui attendent la résolution des problèmes par miracle, malgré une timide présence des opérateurs algériens à cette rencontre incombée au manque d'information, de volonté pour s'imposer sur le plan international et la fragilité des dispositifs administratifs mis en place qui reste sujet d'amélioration. «On n'a qu'à mettre en place les mêmes dispositifs accordés aux étrangers, afin de nous lancer dans le marché de l'exportation», nous dit-on.