Nos jeunes, des accros de l'Internet Si l'Algérie occupe une bonne place dans l'utilisation du réseau social Facebook, elle est, en revanche, en retard dans l'utilisation du réseau social Twitter. Selon une étude de l'Université de Dubaï sur l'utilisation des réseaux sociaux dans le Monde arabe et le Moyen-Orient, publié sur Internet, l'Algérie occupe la 6e place dans la région en matière d'utilisation du réseau social Facebook, avec 3.451.300 Algériens abonnés. L'Algérie est dépassée de quelques centaines d'abonnés seulement par Israël qui totalise 3 466 320, mais arrive devant la Tunisie qui possède 3.017.120 abonnés. Au Moyen-Orient, c'est la Turquie qui est en tête de cette étude avec plus de 31.315.860 abonnés et dans le Monde arabe. C'est l'Egypte qui arrive seconde avec 10.732.360 abonnés facebook, suivie en troisième position par l'Arabie Saoudite avec 5.153.180 abonnés puis par le Maroc avec 4.445.340 millions. Les Emirat arabes unis arrivent en 7e position avec 2.932.680 abonnés et la Syrie en 8e position avec 2 585 529 d'abonnés sur le réseau Facebook. Si l'Algérie occupe une bonne place dans l'utilisation du réseau social Facebook, elle est, en revanche, en retard dans l'utilisation du réseau social Twitter. Selon cette étude, qui date d'avril 2012, l'Algérie occupe la 17e place du classement des pays de la région Mena avec seulement 6350 utilisateurs. Elle-même dépassée par la Syrie, 16e avec 8420 utilisateurs, la Tunisie 15e avec 9140 utilisateurs, le Maroc 11e avec 24.500 utilisateurs. Dans ce réseau Twitter ce sont les Turcs qui sont aussi les premiers utilisateurs avec presque 1 million d'abonnés, suivis par l'Arabie Saoudite avec 480.000 utilisateurs, puis par le Koweit avec 378.000 utilisateurs et enfin l'Egypte arrive à la 4e place avec 182.000 utilisateurs. En ce qui concerne les Twitt, 1.725.000 twitt sont envoyés chaque jour dans le Monde arabe, soit 115 twitt par personne. Plus qu'un phénomène social importé des Etats-Unis, ces deux réseaux ont surtout explosé durant la révolution arabe qui a secoué la région depuis janvier 2011. Cette étude explique que le réseau social dans le Monde arabe était en octobre 2010 composé de 18,7 millions d'abonnés, pour atteindre les 43 millions en avril 2012, soit une augmentation de 21 millions depuis janvier 2011. Les jeunes entre 15 et 29 ans représentent plus de 70% des utilisateurs et 34% sont des femmes. Certains pays comme la Tunisie, qui avaient des difficultés pour communiquer avec l'extérieur durant le régime Ben Ali ont carrément explosé après la révolution du Jasmin. Même cas de figure pour l'Egypte qui, avec ses 10 millions d'abonnés sur le réseau Facebook, reste le pays arabe le plus expressif sur le réseau social, mais moins actif en proportion d'habitants, puisque seulement Egyptien sur 8 est abonné, alors que l'Arabie Saoudite est étonnamment plus expressive et plus connectée en matière de population, malgré les restrictions en matière de liberté d'expression. Il y a quelques mois, un Saoudien a été condamné pour avoir exprimé des propos offensants sur Twitter sur le Prophète Mohammed (Qsssl). Une femme saoudienne avait également dénoncé dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, la présence et le harcèlement de la police des moeurs dans les centres commerciaux en Arabie Saoudite. Le rapport explique aussi les moyens utilisés par les activistes syriens pour diffuser les informations et les vidéos sur le réseau social Facebook et Twitter. Les régions de la contestation sont souvent dépourvues de connexion Internet et parfois même d'électricité. Ainsi, les vidéos des massacres sont diffusées grâce notamment aux téléphones satellitaires Thuraya offerts par des organisations de défense des droits de l'homme comme moyens de communication et de transmission d'informations et de vidéos. Les activistes syriens utilisent des procédés rudimentaires comme une batterie de voiture pour s'alimenter en électricité et envoyer leurs vidéos, via BlueTooth. Au regard de cette étude fort exhaustive, l'Algérie reste dans une position moyenne. Elle est souvent dépassée par le Maroc et la Tunisie en matière de taux de pénétration. Cette position résulte aussi de la mauvaise connectivité en Algérie qui demeure l'un des pays les plus en retard en matière de connexion Internet individuelle et n'utilisent pas en masse la connexion internet via le réseau mobile, comme c'est le cas chez nos voisins marocains, tunisiens et surtout égyptiens. Avec seulement 3, 4 millions d'abonnés sur Facebook, c'est seulement 10% de la population algérienne qui est connectée au réseau social le plus célèbre du monde.