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Ce patrimoine méconnu...
Publié dans L'Expression le 03 - 07 - 2012


L'Algérie a la chance de posséder le plus vaste parc archéologique du monde, à la mesure de son immense territoire. Or, au moment où nous célébrons le 50e anniversaire de l'indépendance, que connaissons-nous, plutôt que connaît la jeune génération de ces pierres oubliées, souvent vandalisées, lesquelles constituent néanmoins le témoin et la mémoire d'un peuple, de fait, son identité? Ces monuments ou vestiges qui jalonnent l'Algérie, auxquels on prête peu d'attention, sont en réalité la marque indélébile de l'identité d'un peuple, de son historicité. L'immense Sud algérien - renfermant, notamment, quelques-uns des joyaux de la civilisation humaine, comme les gravures rupestres du Tassili n'Ajjer, des pièces archéologiques rares qui font du Grand-Sud algérien une planète hors du temps - comme du nord du pays, moins vaste, certes, mais qui n'en referme pas moins quelques-uns des plus précieux vestiges du patrimoine universel, attestent de la présence humaine dans cette région depuis la plus haute antiquité. Or, ce patrimoine mémoriel méconnu et abandonné reste une partie intégrante de l'identité nationale. C'est étonnant que la jeunesse de 2012 ne connaisse pas plus que ça des monuments tels que l'Imedghassen (dit Medracen à Boumia, Batna), la Soumaâ du Khroub, les Djeddars de Frenda (Tiaret) ou les dolmens d'El Haria (Constantine) qui, à l'instar de ce qui est faussement appelé le «Tombeau de la Chrétienne» à Tipasa, sont autant de témoins d'une culture funéraire des anciens Imazighen. En effet, ces mausolées sont des caveaux où reposent les aguellids (rois) de l'Algérie ancienne (Numidie, Maurétanie sétifienne et Maurétanie césarienne). L'importance de ces monuments réside essentiellement dans le fait qu'ils sont des repères «visibles» de l'existence d'une civilisation amazighe - capable de bâtir des édifices qui survivent aux hommes et résistent au temps - bien avant l'arrivée des Romains ou les Français qui, dit-on, ont «civilisé» les «barbares» qu'auraient été les peuples de cette contrée du monde. Ce qui est regrettable en fait, est que rien n'a été fait tout au long de ces cinquante dernières années pour protéger et préserver ces témoins du long passé de l'Algérie. Les vestiges de Tipasa, le Mausolée royal de Cherchell, le Médracen, les Djeddars sont autant de chefs-d'oeuvre qui périclitent dans l'indifférence totale des autorités concernées. Or, la méconnaissance de l'Histoire ancienne du pays, la non-prise en compte de cet aspect de la pérennité de notre légitimité historique par les responsables politiques de l'Algérie, a contribué, quelque peu, à déprécier ce pan important de l'identité et de la mémoire collectives. Evoquant le Tassili, Henri Lhote écrivait à juste raison: «Huit millénaires de l'histoire de l'homme sont devenus intelligibles grâce aux fresques du Tassili.» Si le Tassili a effectivement contribué, quelque peu, à faire mieux comprendre l'histoire humaine, il est regrettable que le même travail de réappropriation n'ait point été effectué sur les innombrables vestiges qui jalonnent le pays, repères avérés de sa longévité. Une Histoire du passé du pays que les enfants de l'Indépendance ne connaissent point, car on la leur a scellée. Ce qui est encore plus dommageable, est le fait que si nos musées sont pauvres de ces reliques et monuments du passé, les musées européens et américains regorgent de tels trésors soustraits par la fraude à ses propriétaires légitimes: les Algériens. Pour dire que des musées comme le British Muséum de Londres ou le Louvre de Paris, renferment des trésors de la civilisation humaine majoritairement acquis illégalement. Le Louvre regorge de ces trésors soustraits au patrimoine archéologique de l'Algérie par la France coloniale. Or, outre le Tassili, l'Algérie est un véritable musée à ciel ouvert et il suffit de creuser pour tomber sur des vestiges anciens de villes, de pièces archéologiques s'étendant sur des périodes qui se chiffrent en milliers d'années. Ne dit-on pas qu'un peuple sans mémoire est un peuple sans identité? Or, notre mémoire collective, que sont ces vestiges, dépérit chaque jour dans l'oubli et la prédation.

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