L'Algérie sera du 6 au 8 juillet prochains au coeur du Sin Fronteras, un Festival international consacré aux musiques du Monde et qu'abritera Paris jusqu'au 29 du mois, a-t-on appris vendredi auprès des organisateurs. «C'est la moindre des choses de montrer, en ce Cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie, un pays toujours débout en dépit des épreuves qu'il a endurées», a indiqué le directeur du Cabaret sauvage, l'établissement culturel devant abriter l'événement. Selon Meziane Azaïche, un hommage «particulier» sera rendu cette année à la femme algérienne. «En plus du volet festif, avec des concerts de chants diversifiés, des rencontres autour de la femmes seront organisées avant les galas», a-t-il indiqué. La semaine consacrée à l'Algérie sera animée par des maîtres de la musique châabie dont Abdelkader Chercham, Liamine Haïmoun et Abdelmadjid Meskoud, le Bal de Barbès Café, Hasna El Bacharia et Essi Moh dans le genre gnawa rock, Souad Asla pour la Musique du désert et Tighri Uzar, pour les chants kabyles. En plus de ces moments musicaux, des rencontres animées par le mouvement associatif sont prévues autour des thèmes de la «femme algérienne d'hier à aujourd'hui» et de la «Femme résistante durant la guerre de Libération nationale». Un film-témoignage sur l'apport des femmes algériennes durant la période coloniale sera également projeté à cette occasion. Organisé à Paris depuis maintenant trois ans, Sin Fronteras est présenté comme un «véritable kaléidoscope» musical et mondial. En plus de l'Algérie qui inaugurera l'événement, le Festival prévoit une séquence dédiée aux rythmes latinisés à coups d'envolées flamenca (Tekameli), de tempos afro-cubains ou brésiliens, un retour en Europe à la découverte de la nouvelle scène électro berlinoise, alors que les Caraïbes boucleront la fête avec la célébration des 50 ans de l'Indépendance de la Jamaïque.