L'Algérie a un «rôle moteur » dans la construction du Maghreb arabe et dans le règlement des conflits en Afrique, a souligné mardi à Alger, le ministre belge des Affaires étrangères, M. Didier Reynders. Lors d'une conférence de presse conjointe animée avec le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, le ministre belge a mis l'accent sur le «rôle moteur de l'Algérie dans la construction du Maghreb », en évoquant la coopération et l'intégration régionale et leur impact sur le développent économique et social, ainsi que sur la stabilité. Citant l'expérience de l'Union européenne (UE), il a indiqué que «l'intégration régionale est utile aussi pour le Maghreb », exprimant, à cet égard, son souhait du renforcement des relations entre l'UE et l'Algérie et de l'UE avec le pourtour sud méditerranéen, et «surtout le Maghreb », a-t-il dit. Sur le plan bilatérale, le chef de la diplomatie belge a fait part de l'existence de «nombreux champs d'activités » à développer entre l'Algérie et la Belgique, notamment dans les domaines politique, sécuritaire, économique et social, outre le transport, la santé et l'énergie. M. Reynders a souligné, par ailleurs, le rôle de l'Algérie dans le règlement des conflits en Afrique, et ses efforts au sein de l'Union africaine et de la communauté internationale. Evoquant la situation au Sahel, particulièrement au Mali, il a indiqué que «l'Algérie, à travers son rôle parmi les pays du champs (Algérie, Mali, Niger et Mauritanie), son rôle dans l'Union africaine (UA) et au sein de la communauté internationale, peut faciliter un processus que nous soutenons aussi en Europe ». Il a précisé, à ce propos, qu'il s'agit de trouver une solution politique à la crise au Mali et de lutter contre la criminalité et le terrorisme dans la région. «Nous devons mener les deux approches, avec le renforcement des démarches politiques et de lutte contre la criminalité et le terrorisme », a-t-il expliqué, insistant sur le fait qu'il s'agit d' « un sujet de préoccupation très fort dans l'UE comme au sein des Nations unies ». Sur le plan international, il a abordé la crise en Syrie sur laquelle, a-t-il dit, «nous allons continuer à travailler à chercher une transition » dans ce pays ». M. Reynders a également évoqué la situation en Libye, exprimant sa satisfaction quant à l' «évolution récente » enregistrée dans ce pays suite à l'organisation, dans de « bonnes conditions », des élections législatives.