El Bahia n'est plus ce qu'elle était Les responsables locaux ont riposté sévèrement contre quelques agents qui ont tenté de prendre en otage les habitants d'Oran en les noyant dans leurs déchets. A Oran, la problématique qui est éternellement posée n'est autre que l'hygiène et la salubrité publique. La question continue à constituer le premier casse tète chinois des responsables locaux. Tout compte fait puisqu'aux dernières nouvelles émanant de l'hôtel de ville, la municipalité d'Oran vient de garnir le parc roulant de la division d'hygiène en le dotant par un nouveau lot d'engins composé de 46 nouveaux véhicules de différents tonnages destinés exclusivement au nettoiement de la ville. Ces équipements viennent en appoint à l'autre lot constitué de 70 engins qui sont fonctionnels un peu partout dans les quartiers des 12 secteurs urbains rattachés administrativement à la commune d'Oran. La nouvelle acquisition a été décidée après que plusieurs constats effectifs, qui aient été élaborés faits, ont abouti à la conclusion portant sur la nécessité de renforcer le parc roulant de la division de l'hygiène de la commune d'Oran. D'autant plus, la ville des Deux Lions est devenue, ces dernières années, l'une des plus grandes cités productrices des déchets ménagers. En effet, les 800 tonnes de détritus relevés quotidiennement tout le long des trois saisons de l'année se multiplient durant les trois mois de la saison estivale marquée par la forte consommation. La démarche entérinée quant à étoffer le parc roulant de la division de l'hygiène d'Oran n'est pas venue fortuitement étant donné que les responsables locaux ainsi que ceux en charge du service d'hygiène, qui se sont succédé à la tète de la municipalité ont, depuis plus de 20 années, été au centre des critiques émanant aussi bien du pouvoir hiérarchique que des populations locales qui ne cessaient de crier à l'abandon. Un seul fait leur a été reproché, tous les quartiers de la ville ont sombré sous les effets de l'entassement des ordures et les dépotoirs sauvages alors que tous les plans de colmatage qui ont été entrepris ont tous abouti à l'échec cuisant. D'autre part, le «bon vieux temps» du syndicalisme aveugle ou le militant accède dans des postes hiérarchiques dans le but de se prélasser loin des bruits résonnants de la ville, est, contre toute attente, fini, semblent vouloir dire les actuels responsables locaux, le ton est, désormais, donné au nettoiement de la ville tout en l'embellissant au mieux tandis que la finalité envisagée par les plus hautes instances du pays est de donner à la deuxième ville du pays la place qu'elle mérite tout en lui donnant une autre image qui lui permet de postuler au titre d'une métropole méditerranéenne. En effet, le coup de force opéré, l'année passée, par quelques agents récalcitrants quant à la collaboration des entreprises privés spécialisées dans le nettoiement a été avorté par les responsables locaux qui ont, dans leur sortie tonitruante, apporté un coup dur en ripostant sévèrement contre ces agents qualifiés d'avoir tenté de prendre les habitants d'Oran en les noyant dans leurs déchets ménagers. Cependant, l'hygiène et la salubrité publique est, incontestablement, l'affaire de tout le monde. Hélas, le civisme manque cruellement dans plusieurs quartiers et cités. Quoique l'Apc d'Oran ait installé des milliers de bacs à ordures un peu partout dans tous les coins de la ville et mis en place un système de nettoiement rigoureux, certains habitants ne trouvent rien de mieux à faire que de se figer dans des «traditions» révolues, jeter leurs déchets ménagers du haut des immeubles.