Trois athlètes algériens retiennent l'attention aujourd'hui en entrant en lice dans leur discipline et catégories respectives, à savoir la judokate Soraya Haddad et les boxeurs Abdelkader Chadi et Lyès Abbadi. Ainsi, la judokate algérienne Soraya Haddad (52 kg) n'a pas été épargnée par le tirage au sort puisqu'elle doit rencontrer aujourd'hui, en seizièmes de finale, la redoutable Roumaine Andreea Chitu. Agée de 24 ans, Chivu est une sacrée cliente pour la médaillée de bronze algérienne à Pékin. Elle avait terminé à la troisième marche du podium lors des Championnats du monde en août 2008 à Paris. Ce qui incite à la prudence devant des athlètes de ce genre rompues aux arcanes des grandes compétitions internationales. En tous les cas, l'entraîneur de l'athlète algérien, Mohamed Bouhaddou est très confiant déclarant, entre autres «qu'aux Jeux olympiques, ce qui compte le plus pour l'athlète et l'entraîneur, c'est le podium et rien d'autre. Les JO n'ont rien à voir avec les Championnats du monde. Il faut monter sur le podium olympique et décrocher une médaille. C'est facile à dire mais difficile à réaliser. On est serein, la clé de la réussite c'est le travail et un peu de chance» a-t-il conclu. Sans commentaire, sauf pour préciser simplement qu'en cas de qualification pour les 8es de finale, Soraya Haddad sera opposée vraisemblablement à la Belge Heylen Llse, médaillée de bronze au Jeux d'Athènes en 2004. Il faut aussi remarquer que la lutte s'annonce acharnée pour les trois places du podium à Londres entre notamment la Japonaise Nishida Yuka, la grande favorite pour l'or, la Brésilienne Erika Miranda et la Mongole Bundara et éventuellement d'autres prétendantes à la consécration olympique Kim Kyung (République de Corée). Les deux autres athlètes sur qui les yeux des Algériens seront braqués aujourd'hui ne sont, autres, que les boxeurs Abdelkader Chadi et Lyès Abbadi. Les deux pugilistes algériens connaissent aussi bien leurs adversaires pour aujourd'hui au titre des seizièmes de finales, mais également leurs adversaires en cas de qualification aux huitièmes de finales. Ainsi dans la catégorie des 60 kg, Chadi Abdelkader, qui participera pour la deuxième fois aux JO, va croiser les gants, dans la soirée, avec le Turc Keles Fatif. Et dans le cas où l'Algérien sortirait vainqueur de cette confrontation face à ce très difficile Turc, il rencontrera le vainqueur du combat opposant, aujourd'hui même, le Lituanien Petrarskas Evaldes au Hongrois Varga Miklos. De son côté, Abbadi Lyès (69 kg), n'a, pour ainsi dire, pas été épargné par le tirage au sort puisqu'il aura pour adversaire en seizième de finale le Britannique Evans Freddie, qui aura les faveurs des supporters anglais chez eux. En cas de qualification aux huitièmes de finales, Abbadi rencontrera le Lituanien Kavaliauskas Egidijus. Ainsi le travail psychologique est d'importance dans ces genres de combats et de compétitions. Nul doute que le coach des Verts, Azzedine Aggoune, rompu aux grandes manifestaitons pugilistiques mondiales, saura revigorer et préparer ses poulains afin de sortir le grand jeu et surtout se qualifier pour maintenir l'espoir de médaille. Ce qui fait défaut à notre noble art depuis les Jeux olympiques de Sydney de 2000 en Australie. Habituée aux podiums olympiques (Los Angeles 84, Barcelone 92, Atlanta 96 et Sydney 2000), la boxe algérienne, qui a raté ses deux dernières sorties d'Athènes (2004) et de Pékin (2008), doit, à Londres, une revanche au public algérien qui place tous ses espoirs sur un groupe expérimenté et bien préparé pour les joutes 2012. D'ailleurs, le sélectionneur national, Azzeddine Aggoune dira à ce sujet: «Nous nous sommes assignés certains objectifs, entre autres la récupération des places perdues aux plans régional, continental, olympique et mondial, ce qui est chose faite et il nous reste seulement le podium olympique qui est dans nos cordes. Nos boxeurs sont concentrés et déterminés à réaliser ce dernier objectif. Le podium olympique nous fuit depuis 2000.» Et de poursuivre: «Les JO sont déjà difficiles avec le haut niveau qu'on leur connaît et avec le Ramadhan, ça va être encore plus dur. Nous avons fait une bonne préparation et nous ferons le maximum pour obtenir de bons résultats.»