Le siège du MSP Il s'agirait de Hachemi Djaâboub, ancien ministre, Abdelkrim Mechaï, chargé du dossier de la jeunesse, de Djafer Chelbi, de Brahim Bedar et Farouk Tifour. Le MSP a clôturé hier sa session ordinaire du madjliss echoura. Le président du parti, Bouguerra Soltani, est intervenu à la fin des travaux pour redire son refus de participer au prochain gouvernement. La question a tenu en haleine les acteurs du paysage politique, car le parti a soufflé le chaud et le froid sur le dossier. Soltani n'a pas été sans commenter à demi-mot la démission de Amar Ghoul. Pour lui, cet épisode n'entamera en rien le MSP dans sa ligne politique. En clair, le dossier Ghoul est définitivement clos, si l'on analyse les propos de Soltani. Six membres du bureau exécutif du MSP ont plié bagage et ont rejoint Amar Ghoul. Ils ont été remplacés hier par d'autres prétendants. On croit savoir que l'ancien ministre du Commerce, Hachemi Djaâboub, serait parmi eux. On cite aussi le nom de Abdelkrim Mechaï, chargé du dossier de la jeunesse, et Djafer Chelbi, ainsi que Brahim Bedar et Farouk Tifour. Les membres de l'instance du parti ont abordé, lors de leurs débats, les deux questions relatives à la formation du gouvernement et la démission des membres du bureau composé de 17. On croit savoir que Soltani était parmi les partisans d'un ralliement au futur gouvernement. Soltani avait admis devant la presse que sa proposition n'a pas été retenue, ce qui pourrait être interprété comme un appel du pied au futur Premier ministre de reprendre des membres du MSP au sein du gouvernement. L'option d'un gouvernement d'union nationale a aussi été évoquée. Au refus objecté à sa proposition, Soltani a retiré son opposition de participer au gouvernement. Il rappelle des décisions antérieures du parti à ce sujet. Quant au cas Ghoul, certains membres du MSP ont souhaité que celui-ci revienne sur sa décision, en vain. L'ex-ministre des Travaux publics ne s'est pas présenté devant le madjliss echoura pour être entendu par ce qu'il convient désormais d'appeler ses ex-camarades. Devant ces échecs à opter pour une position claire au sujet de la composition du gouvernement et au départ du tiers des membres du bureau national, le MSP passe à autre chose. La déclaration finale du madjliss echoura a trouvé une échappatoire pour sortir de ces impasses. Le MSP déclare vouloir mettre le cap sur d'autres échéances tant organique que politique. C'est dans ce cadre qu'il se dit en phase de préparation pour l'organisation du prochain congrès qui interviendra avant fin 2012. Les élections locales et la révision de la Constitution constituent deux autres évènements sur lesquels le MSP veut concentrer ses efforts. A propos du premier dossier, le MSP a souligné dans son communiqué final qu'il charge le bureau national de prendre les décisions qui s'imposent. Est-ce une menace de boycott des locales? C'est d'autant plus plausible que le MSP continue à penser qu'il a été spolié de la victoire aux législatives de mai dernier. Le MSP appelle de ses voeux la constitution d'une commission nationale chargée de la révision de la Constitution avec l'espoir que ses membres puissent y figurer. Le MSP insiste sur le fait que cette commission doit contenir en son sein toutes les tendances politiques que renferme le paysage politique algérien. Il propose également un référendum populaire pour l'adoption de la Constitution. Le parti n'est pas sans s'inquiéter de la flambée des prix et décrie d'avance les mesures d'austérité que le gouvernement s'apprête à décréter, ce qui lui permet d'avertir sur une éventuelle explosion sociale à la rentrée. A propos de la Syrie, il se dit surpris que la communauté internationale ne fasse pas assez pour régler ce problème.