L'homme, qui se distingue de proche en proche par des déclarations peu complaisantes à l'adresse du pouvoir, connu pour son franc-parler de militaire du terrain, a décidé de quitter son rôle de spectateur, pour celui d'acteur. S'il vient contrer Bouteflika et faire cesser «les dégâts énormes» causés durant son mandat, cela ne l'empêche pas d'avoir son programme, sa vision des choses, qui le distingue de ses alliés traditionnels dont il se refuse à être le «lièvre». C'est en toute franchise que le général Benyellès, personnellement assuré de la «neutralité de l'institution militaire» lors de ces joutes électorales, a accepté de répondre à toutes nos questions sans le moindre détour ni faux-fuyants.