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«Makhloufi sera encore le maître du 1500 m»
AMAR BOURAS, ENTRAÎNEUR D'ATHLETISME DE HAUT NIVEAU, À L'EXPRESSION
Publié dans L'Expression le 12 - 08 - 2012

Makhloufi est bien parti pour au moins 4 ans de règne
Entraîneur de haut niveau le plus titré en Algérie, ancien directeur des équipes nationales (DEN) et ancien président de la Fédération algérienne d'athlétisme, Amar Bouras a bien voulu répondre aux questions de L'Expression à travers lesquelles il livre ses impressions sur la participation des Algériens aux JO de Londres tout en s'attardant sur la médaille d'or arrachée sur le 1500m par Taoufik Makhloufi. Bouras a également évoqué pour les lectrices et lecteurs de l'Expression le problème de dopage de sa fille Zahra (800m) et du décathlonien Larbi Bouraada. Interview:
L'Expression: Une belle victoire finale de Taoufik Makhloufi sur le 1500 m des J.O. de Londres, n'est-ce pas?
Amar Bouras: Quand on sait qu'il est difficile d'arracher une simple médaille aux Jeux olympiques, réussir une médaille d'or, c'est le rêve de chaque athlète. Et c'est ce qu'a fait brillamment le jeune Taoufik Mekhloufi. Sur ce, c'est un sentiment de fierté qui m'envahit en retrouvant l'Algérie dans le tableau des médailles de ces Jeux olympiques de Londres. Makhloufi mérite largement cette consécration qui n'est, en réalité, venue que suite à un long travail et des sacrifices. Cela devrait bien servir de leçon aux athlètes pour ne compter que sur leur propre travail pour arriver à une telle consécration.
Comment analysez-vous sa course en finale?
D'abord, il faut remarquer qu'il n'a pas beaucoup couru cette année. Et ça c'est important pour garder la bonne forme. Ensuite, je dirais qu'il a réussi à gagner nettement et sans trop forcer cette finale. Et l'un de ses principaux atouts lors de cette finale a été le fait qu'il soit le plus frais des athlètes en lice. Il ne faut pas oublier que Makhloufi a bien prouvé qu'il est très solide aussi bien sur le plan mental que sur le plan physique. Au plan tactique, il a été parfait. Et comme à tout cela, il faut ajouter cette très grande volonté qui le caractérisait durant ces Jeux olympiques cela explique bien l'aisance et la facilité avec lesquelles il a dominé tous ses adversaires.
Pensez-vous qu'il sera plus performant à l'avenir?
Certainement. En tous les cas, il est bien parti pour dominer, pour un bon bout de temps cette distance de prédilection des Maghrébins, le 1500m.
S'il récidive comme cette année, il n'aura aucun problème pour s'imposer au niveau mondial. Son expérience et sa volonté démontrent sa solidité sur les plans physique, et mental; et il est donc difficile de le piéger. Surtout que dans ce genre de courses, les Kenyans, par exemple, abusent de leur tactique de groupe pour nuire aux concurrents. Il vient donc de montrer toutes ses capacités sur le plan mental, physique et technique. Makhloufi est bien parti pour au moins 4 ans de règne sur cette distance si ce n'est pas plus.
Vous avez discuté avec Makhloufi quatre heures avant sa course finale, de quoi avez-vous parlé au juste?
J'ai d'abord demandé de ses nouvelles sur le plan mental après ce problème de disqualification puis de requalification. J'ai constaté qu'il affichait une sérénité et un calme bien olympiens. J'ai de suite compris qu'il allait être auteur d'une superbe course finale de par la volonté que j'ai senti chez lui. Ensuite, il m'a confié qu'il n'a pas du tout été influencé par cette histoire de qualification et de requalification dans la mesure où, m'a-t-il dit, il se concentrait uniquement sur sa finale du 1500m.
Comment expliquer ce revirement des organisateurs qui le déclarent exclu avant de le requalifier?
C'est simple, l'article 142 des règlements stipule que tout athlète doit mobiliser tous ses efforts et défendre ses chances dans sa discipline. Faute de quoi, il pourrait être disqualifié pour manque de combativité. Au début, ils ont cru que Makhloufi avait délibérément voulu abandonner le 800m pour se consacrer au 1500m le lendemain. Or, en revoyant ses courses, ils ont compris qu'il revenait d'une blessure. En effet, il faut savoir que Makhloufi avait terminé sa course des demi-finales en se faisant aider en fin de course par un médecin. Cela prouve qu'il était légèrement blessé. Lors de sa course du 800m il a senti quelques problèmes et il a donc abandonné. Et comme la réglementation stipule aussi que seul le juge arbitre décide de la disqualification ou pas d'un quelconque athlète, le juge arbitre a donc estimé que Makhloufi n'a pas manqué de combativité durant sa course du 800m et c'est ce qui fait qu'il a permis la requalification de notre athlète. D'ailleurs, il faut savoir que s'il avait été disqualifié, cela aurait été un véritable scandale qui aurait été déclenché.
Que vous inspirent les résultats de nos athlètes dans ces J.O. de Londres 2012?
Je pense qu'avec une seule médaille et en plus en or, c'est un résultat dans les normes. Il faut savoir qu'à l'exception des J.O. 2000 où l'Algérie a arraché 5 médailles, dans toutes les autres éditions auxquelles elle a participé, l'Algérie arrache environ deux médailles et parfois même zéro médaille comme ce fut le cas en 2004 par exemple. Le sport s'est démocratisé. Auparavant, on ne comptait que quelques pays africains pouvant arracher une médaille aux J.O. et il n'y avait même pas les Kenyans et Ethiopiens. Par la suite, le sport s'étant démocratisé on constate que 50 pays rentrent dans les nations médaillées. Compte tenu des investissements et des situations socioéconomiques, arracher entre 1 et 3 médailles pour un pays comme l'Algérie reste donc bien dans les normes. Quoi que cela ne justifie en rien les éliminations des athlètes algériens en masse. Il faut se le répéter et bien le préciser, l'Algérie aurait pu prétendre à plus de médailles s'il n y avait pas ce cas de dopage qui a exclu ma fille Zahra et Bouraada et si nos boxeurs et judokas avaient eu plus de chances.
En évoquant le cas du dopage, peut-on savoir où en est votre fille et le décathlonien Larbi Bouraada à propos de cette histoire?
La Fédération algérienne d'athlétisme a déclenché une enquête et les médicaments et produits ont été envoyés à un laboratoire français pour analyse. C'est donc au laboratoire de montrer si ces médicaments et produits ont été dopés à partir des laboratoires de fabrication ou c'est une main criminelle qui est derrière. Et si telle serait le cas, il y aurait bel et bien enquête pour déterminer où le produit a été dopant. Il faut juste savoir que ce genre de médicaments est surtout utilisé chez les vétérinaires. Et là, jamais je ne pourrais penser que l'entraîner ou les athlètes ont pu faire acte de dopage sachant que ces médicaments ne sont plus utilisés dans le dopage pour la simple raison qu'ils laissent des traces dans le corps.
Quand peut-on avoir les résultats du laboratoire?
Il faudra donc attendre une vingtaine de jours pour avoir les résultats des analyses. Et c'est après avoir pris acte des résultats que l'on pourra peut-être bien déclencher une véritable enquête pour déterminer la cause de cet effet du dopage dont ont été victimes ma fille et Bouraada.
Et dans quel état se trouve votre fille pour le moment?
Elle était vraiment désespérée et dégoûtée du sport lors du déclenchement de l'affaire. J'avais vraiment peur pour sa santé. Jamais dans ma riche carrière je n'ai autant souffert que cette fois-ci, Mais, après avoir passé quelques jours en France en effectuant des analyses, Zahra est revenu avec l'esprit d'un éventuel retour à la compétition. Cela est de bon augure. Quant à Bouraâda il a déjà repris les entraînements et je souhaite qu'il se porte bien.
Cette histoire vous pousse-t-elle à revoir la carrière de votre fille?
Réorganiser la carrière de ma file serait plus juste. Car, à ce point-là et après cette mésaventure dont je suis sûr que ni ma fille, ni son coach n'y sont pour quelque chose, je me dois de prendre moi-même la carrière de ma fille entre mes mains. Et comme elle affiche une grande volonté pour revenir aux entraînements et reprendre la compétition, je suis donc plus optimiste pour un retour dans les plus brefs délais.


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