Le MJS est bien décidé à lutter contre le dopage «Nous lutterons avec fermeté et par tous les moyens contre les pratiques de dopage dans le sport algérien.» L'annonce par la Fédération algérienne d'athlétisme (FAA) de la suspension à titre conservatoire des deux athlètes, Larbi Bouraâda (décathlon) et Zahra Bouras (800 m), contrôlés positifs à la Stanozolol, une substance interdite, a mis en émoi le milieu sportif algérien au moment où, le ministre de la Jeunesse et des Sports, M.Hachemi Djiar, plaide pour la prudence. Cette annonce qui tombe au moment où les deux athlètes se trouvaient à Porto Novo au Bénin, pour participer à la 18e édition du Championnat d'Afrique (27 juin-1er juillet), tombe très mal, puisqu'elle coïncide avec la veille des Jeux olympiques de Londres 2012. Ce qui fait que pour le moment, une seule chose est certaine, les deux athlètes ne participeront désormais pas à ces joutes intercontinentales. Se trouvant à Jijel, jeudi dernier, pour une visite d'inspection, le ministre de la Jeunesse et des Sports et le ministre de l'Enseignement supérieur par intérim, M.Hachemi Djiar, rassure en déclarant, notamment: «Nous lutterons avec fermeté et par tous les moyens contre les pratiques de dopage dans le sport algérien.» Quant à ce cas de dopage présumé, pour le moment, des deux athlètes Larbi Bouraâda et Zahra Bouras, qui a secoué le monde du sport et celui de l'athlétisme en particulier, le ministre a, bien évidement, dénoncé le dopage sous toutes ses formes, avant d'indiquer «ne pas vouloir se prononcer avant les résultats de la contre-expertise qui apportera certainement des éclairages et des précisions sur cette affaire.» C'est ainsi qu'il a alors bien indiqué qu'une «contre-expertise» sera effectuée par la Fédération algérienne d'athlétisme (FAA). Et ce n'est donc qu'à partir de ces nouveaux résultats que les mesures appropriées seront prises, précise le ministre. Il faut savoir donc que c'est mercredi dernier que la FAA avait annoncé dans un communiqué que les deux athlètes, Bouraada (décathlon) et Bouras (800 m), sont contrôlés positifs à la Stanozolol, une substance interdite, et sont donc suspendus à titre conservatoire et rateront ainsi les Jeux olympiques 2012 de Londres. La FAA a été informée que l'athlète Larbi Bouraâda a été contrôlé en compétition, le 15 juin 2012, au meeting de Ratingen (Allemagne), et que l'analyse, a révélé la présence de Stanozolol. Et c'est d'ailleurs lors de cette compétition que Bouraâda avait amélioré le record d'Afrique de la discipline en le portant à 8332 points. Quant à Zahra Bouras, elle a été contrôlée également en compétition à deux reprises, le 5 juin 2012, au meeting de Montreuil (France) et le 9 juin 2012 au meeting de Villeneuve d'Ascq, à Lille (France), deux rendez-vous où elle s'était également illustrée en remportant les épreuves du 800 m. Les deux athlètes sont, donc, dans un premier temps, suspendus pour une période de deux années par la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF), en plus d'une suspension qui sera infligée par la FAA. Première réaction de technicien Ainsi et après l'exclusion des JO de Bouraâda et Bouras, l'athlétisme algérien sera représenté à Londres, pour le moment, par six athlètes qui ont réussi les minima. Il s'agit de Toufik Makloufi (1500 m), Souad Aït Salem (marathon), Nimma Issam (triple saut), Aboud Rabah (5000 m), Mohamed Khaled Belabbas (3000 m steeple), et Tayeb Filali (marathon). Bien évidement, d'autres athlètes peuvent encore se qualifier d'ici le 8 juillet, date limite des qualifications. La première réaction est venue de l'entraîneur du décathlonien algérien, Larbi Bouraâda, et ex-entraîneur de Zahra Bouras (800 m), Ahmed Mahour Bacha, qui estime qu' «en aucun cas les deux athlètes ne doivent être tenus pour responsables de cette situation. J'en assume l'entière et pleine responsabilité.» Mahour Bacha qui a précisé n'être plus l'entraîneur de Zahra Bouras depuis février 2012, a indiqué que les deux athlètes «n'ont eu à aucun moment recours à une automédication» et que tous les produits et autres compléments alimentaires consommés par les athlètes ont toujours été proposés par ses soins. Et pour bien se défendre, le technicien algérien Mahour Bacha, tient à préciser que «ce sont des produits connus, ne figurant et n'ayant jamais figuré sur une quelconque liste de produits interdits. Ils ont toujours été utilisés par tous mes athlètes et n'ont jamais fait l'objet d'un contrôle positif». Et devant le fait accompli, Mahour Bacha, déclare qu'il est de son devoir et de sa responsabilité de demander à la FAA «d'ouvrir une enquête, en envoyant tous les produits utilisés par l'ensemble de nos athlètes aux laboratoires de Paris et Cologne afin d'en contrôler l'exacte composition. Les plus novices, dira-t-il en la matière, savent que le Stanozolol n'est plus utilisable par les sportifs depuis des lustres et seule la consommation d'un produit contaminé par le Stanozolol peut expliquer de tels cas positifs», conclut l'entraîneur du décathlonien algérien Larbi Bouraâda et ex-entraîneur de Zahra Bouras (800 m), Ahmed Mahour Bacha. Et pour être très objectif, il faut donc attendre les résultats de la contre-expertise pour se fixer sur la suite à donner à cette «nouvelle» affaire du dopage dans l'athlétisme algérien après celle de Saïdi Sief, il y a quelques années...