Le directeur technique national d'athlétisme, Ahmed Boubrit, a indiqué hier qu'un long travail attend la Fédération algérienne notamment au niveau de la formation malgré la belle médaille d'or remportée par Taoufik Makhloufi sur 1500 m aux Jeux olympiques de Londres-2012. «Avec seulement six athlètes engagés aux JO de Londres, nous avons réussi à décrocher une médaille d'or grâce à Makhloufi, la première depuis les Jeux de Sydney, c'est une bonne performance. Je suis très content de cette médaille en vermeil, mais il y a encore beaucoup de travail à faire. Il faut garder les pieds sur terre et baser le travail sur la formation», a déclaré Ahmed Boubrit. «Je suis satisfait de la réussite de Makhloufi, mais dire qu'on est arrivé, c'est mentir. Il faut être réaliste et logique dans notre analyse. Il y a un travail de formation qui est en train de se faire au niveau des cadets, juniors et espoirs qui sont en train d'arriver doucement, il faut leur donner du temps et des moyens», a-t-il expliqué. Pour le patron de la DTN, le coureur Makhloufi sur lequel comptait beaucoup la Fédération algérienne d'athlétisme pour monter sur un podium olympique après 12 ans de disette, était au rendez-vous et a prouvé qu'il faut désormais compter sur lui. «Pour Makhloufi, on s'attendait à quelque chose de bien de sa part. Personnellement, j'ai misé tout sur lui, vu ses performances cette année et la stabilité de sa préparation, ensuite les résultats enregistrés depuis les Jeux africains en passant par le championnat du monde de Daigu et les Championnats d'Afrique à Porto Novo où il avait été champion sur 800 m. A Londres, Makhloufi a réalisé une véritable démonstration et a accédé facilement en finale qu'il a remporté haut la main», a t-il souligné. Avant le début des Jeux de Londres, la direction technique nationale s'était fixée comme objectif de placer deux ou trois athlètes en finales olympiques parmi les six engagés. Mais cet objectif n'a pas été atteint, heureusement qu'il y a eu cette médaille d'or de Makhloufi qui a sauvé la participation algérienne en athlétisme. «Je comptais beaucoup sur Mohamed Belabbas sur 3000 m steeple, il aurait pu mieux faire s'il avait bien géré sa course. La même chose pour le sauteur Issam Nima qui a échoué à réaliser les minima pour passer en finale du triple saut. Mais on ne peut pas parler de déception compte tenu du niveau de la compétition. C'est les JO et non pas les championnats d'Afrique ou arabes. Vous avez en face les meilleurs athlètes au monde», a expliqué Boubrit qui se penche déjà sur les prochaines échéances à commencer par les Jeux méditerranéens en 2013 en Turquie. «Notre premier objectif est d'avoir un groupe homogène et compétitif, capable de rivaliser avec les meilleurs aux Jeux olympiques 2016 à Rio. En attendant, on va préparer les JM 2013 en Turquie et le Championnat arabe. Il va y avoir également les Championnats du monde à Moscou, mais le principal objectif de la DTN c'est les JO de Rio qui restent le plus grand rendez-vous sportif planétaire», a-t-il précisé. Enfin, concernant l'avenir du nouveau champion olympique du 1500 m, Taoufik Makhloufi, désormais attendu au tournant, le directeur technique national estime que son athlète doit garder la tête sur les épaules et continuer à travailler durement pour se maintenir jusqu'aux JO 2016. «Il est tenu de travailler encore plus dur pour se maintenir pour au moins jusqu'aux Jeux olympiques de 2016. Ça sera très difficile avec les Championnats du monde qui arrivent chaque deux ans. Il y a également les mondiaux en salle, je ne sais pas si son entraîneur prévoit sa participation à cette compétition. Personnellement, je suis serein pour l'avenir de Makhloufi, pour la simple raison que c'est un bosseur et un gagneur. Il l'a prouvé lors des JO 2012 dès le premier tour qualificatif», a-t-il dit.