L'armée ivoirienne a subi une nouvelle attaque d'inconnus armés lundi, à un poste situé dans l'Ouest ivoirien à la frontière avec le Liberia, qui a fait un blessé parmi ses soldats et poussé d'autres à fuir dans le pays voisin, a déclaré le ministre ivoirien de la Défense. Le poste des Forces républicaines (FRCI) de Pekambly, près de la frontière, a été attaqué dans la matinée par des hommes venus "du Liberia", a indiqué Paul Koffi Koffi sur la télévision publique RTI, confirmant des informations données par des sources militaires et des habitants. L'attaque a fait "un blessé" parmi les FRCI, qui a été hospitalisé, a poursuivi le ministre. Il a affirmé que le poste frontalier a été repris en fin d'après-midi grâce à l'envoi de renforts FRCI, à l'aide du Liberia et à un hélicoptère de l'ONU qui a survolé la zone. "Tout est rentré dans l'ordre", "la situation est sous contrôle", a-t-il assuré. "Cinq militaires, un policier et un civil" ont fui côté libérien après l'assaut et ont été récupérés par les autorités libériennes, puis remis à l'ambassade ivoirienne sur place, a-t-il précisé. Après des violences durant la crise postélectorale (décembre 2010-avril 2011) ayant fait quelque 3.000 morts, l'Ouest reste la région la plus instable du pays et a vécu une série d'opérations sanglantes ces derniers mois. Des attaques contre des villages du Sud-Ouest ivoirien ont fait une vingtaine de morts début juin, dont sept Casques bleus nigériens. Des violences, notamment l'assaut contre un camp de déplacés voisin de Duékoué par des habitants de cette ville, ont fait par ailleurs au moins onze morts le 20 juillet. Les événements de Pekambly surviennent après des attaques qui ont tué les 5 et 6 août dix militaires à Abidjan. Le gouvernement a accusé des miliciens et militaires pro-Gbagbo. Le camp Gbagbo a à chaque fois réfuté ces accusations.