En l'espace de quelques jours, le navet est passé de 90 à 280 dinars le kilo En l'espace de quelques jours, le navet est passé de 90 dinars à 280 dinars le kilo, surclassant de très loin la courgette qui a toujours tenu la vedette. Alors qu'on attendait un peu de rahma de leur part, après tous les supplices qu'ils ont fait subir aux Algériens, particulièrement, durant le mois de Ramadhan, voilà que les spéculateurs reviennent à la charge, en décidant de nouvelles hausses qui touchent essentiellement les produits utilisés pour préparer les plats de l'Aïd. Sachant que la plupart des familles algériennes garnissent, pour l'occasion, leurs tables de plats à base de navets, les marchands des fruits et légumes en ont profité pour faire monter les prix qui ont atteint un seuil vraiment intolérable. En effet, en l'espace de quelques jours, le navet est passé de 90 à 280 dinars le kilo, surclassant de très loin la courgette qui a toujours tenu la vedette, en jouant les «grosses légumes». Un prix qui frise l'indécence et qui dénote que la régulation des marchés des fruits et légumes tant promise par le ministre du Commerce ce n'est pas pour demain. Maintes fois, nous avons évoqué ce problème, en dénonçant les intermédiaires et tous les parasites qui infectent le marché et se sucrent sur le dos des producteurs et des consommateurs. De même que nous avons plusieurs fois dénoncé l'appétit vorace de ces pseudos marchands qui imposent leur diktat, en faisant monter, à leur guise, les prix des fruits et légumes sur le marché. Les fellahs qui disent s'en laver totalement les mains, imputent la responsabilité de la flambée des prix aux seuls détaillants qui ne jouent pas souvent le jeu, selon eux, en majorant les prix comme bon leur semble. Qu'à cela ne tienne, le prix de la courgette a, lui aussi, connu une hausse vertigineuse, puisque certains clients ont dû débourser 200 dinars pour se l'offrir. Profitant de la fête de l'Aïd, les spéculateurs ont, également, revu à la hausse le prix des carottes écoulées à 150 dinars le kilo, alors qu'il n'était que de 60 dinars, il y a tout juste quelques jours. Pour les friands de couscous, la note risque d'être vraiment salée car pour préparer un bon couscous, d'autres aliments sont nécessaires, voire indispensables, tels les haricots verts, les oignons et la viande de boeuf. Même la tomate qui était redescendue jusqu'à 20 dinars le kilo, s'est vue repousser des ailes, en s'affichant à 50 dinars. Pourquoi cette hausse subite à une période où il fait pourtant très chaud et où ce fruit, s'il reste longtemps exposé au soleil, risque de pourrir. D'habitude, c'est elle qui a la cote et fait courir les ménagères, mais durant le mois de Ramadhan, elle a observé volontairement un repli. La pomme de terre reste visible tout de même. Malgré une très légère hausse, ce tubercule reste abordable avec des prix qui oscillent entre 40 et 60 dinars. Les champions de la vente sont les marchands ambulants qui se déplacent à bord de leurs camionnettes et qui se font beaucoup d'argent qui échappe, malheureusement, au fisc et au Trésor public. Certes, la plupart sont des jeunes qui n'ont pas trouvé d'emploi, mais ne gagnerait-on pas en les organisant et les intégrant dans les circuits légaux? Beaucoup ne demandent que çà, parce qu'ils savent que l'informel ne dure pas et que le meilleur moyen d'assurer son avenir et de se protéger est d'opter pour un travail stable, même s'il est moins rémunéré.