Un nouveau défi attend les athèltes algériens à Londres Le bilan des différentes délégations algériennes a été jugé honorable vu les résultats enregistrés, notamment à Sydney et à Pékin. La participation algérienne aux précédentes éditions des Jeux paralympiques (plus grand évènement sportif pour les personnes handicapées) a été jusque-là, très prolifique, en remportant un total de trente-huit médailles (15 or, 07 argent, 16 bronze), lors des cinq éditions auxquelles les Algériens ont pris part jusque-là. L'édition de 1992 à Barcelone (Espagne), constituait le baptême de feu pour le handisport algérien. Engagée en athlétisme et en Goal-Ball, l'Algérie faisait son apprentissage avec les Jeux paralympiques dont la naissance remonte à 1948 à Stock Mondeville (Angleterre). L'athlète Bachir Zergoune a été le plus en vue de ses coéquipiers, avec une 7è place en finales du 1500m et du 800m et 6è au 5000m, alors que l'équipe du Goal-Ball s'était contentée d'une 12è et dernière place. L'édition espagnole à laquelle 83 pays avaient pris part, a été pour les athlètes algériens l'occasion de vivre les sensations de haut niveau, sachant «qu'une place au podium paralympique nécessite un travail de longue haleine et une persévérance sans relâche». Quatre années plus tard à Atlanta (1996), le handisport algérien avait confirmé sa progression, comme le confirme sa moisson de médailles (2 or, 2 argent, 3 bronze) et surtout une 40è position sur 104 pays. Mohamed Allek, la locomotive La palme d'or est revenue à la révélation, Mohamed Allek (T36), auteur du vermeil du 100m et 200m, avec à la clé deux records du monde (12.03 et 24.32). Les performances de Mohamed Allek n'ont pas laissé indifférents ses camarades qui ont étoffé le palmarès de l'Algérie. Faouzi Bellal a jouté une médaille d'argent au 5000m, et deux en bronze aux 800m et 1500m, alors que Youcef Boudjeltia (aujourd'hui entraîneur national) s'est adjugé l'argent du 400m. La dernière médaille algérienne (en bronze), est revenue à Bachir Zergoune au 800m. Les autres participants aux JP d'Atlanta, tels que Hakim Yahiaoui s'est classé 4è au poids et Omar Abi 51è au marathon. La troisième présence de l'Algérie aux JP (2000 à Sydney), la seconde consécutive, était encore meilleure. L'Algérie s'était classée 38è sur un total de111 pays, grâce à son champion du monde et paralympique Mohamed Allek qui s'est adjugé à lui seul 3 médailles d'or aux 200m et 400m (assortis de deux records du monde) et 100m. Cette performance, non égalée à ce jour, restera gravée dans les annales du handisport algérien et africain. En outre, il est à relever la bonne performance du power lifteur Djamel Meziani (60kg), 6è en finale sur douze participants avec une charge de 165kg. Le parcours des athlètes algériens et surtout la performance du chef de file, Mohamed Allek n'a pas laissé indifférents les responsables de la fédération qui avaient décidé de revoir la politique du développement de ce sport en Algérie, afin d'assurer la relève pour les futures compétitions internationales et notamment les jeux Paralympiques. Pékin 2008...la continuité confirmée Cette nouvelle vision pour la promotion du handisport en Algérie a donné ses fruits quatre ans plus tard à l'occasion des 12è JP d'Athènes (2004) qui étaient les plus prolifiques pour le handisport algérien. En effet, avec 20 athlètes dans trois disciplines (athlétisme, judo et power lifting), le handisport algérien s'est encore affirmé et de fort belle manière, en obtenant un total de 13 médailles (6 or, 2 argent et 5 bronze) et une 25è place au classement final sur 135 pays. L'édition de la ville de l'antique grece avait connu l'émergence de nouveaux talents, tels que Samir Nouioua (double champion olympique au 1500m et 5000m, et médaille d'argent au 800m), le judoka Nine Messaoud devenu à l'occasion le premier champion paralympique africain et arabe en judo, et les plus anciens de tous, les concouristes Karim Bettina (or au poids+ record du monde-7.64m) et une bronze au club, Safia Djelal (or au javelot + record du monde (30.90m), et Nadia Medjmedj (or au poids+ record du monde (9.79m). Aux 14èmes JP de Pékin, dont le niveau était des plus élevés, la récolte de l'Algérie était également importante, avec 15 médailles (4 or, 3 argent et 8 bronze) et une 31è position sur 76 pays classés. Mouloud Noura et Sid Ali Lamri (judo), Karim Betina et le tout nouveau Kamel Kerdjena (athlétisme) ont eu l'insigne honneur d'offrir le vermeil à leur pays, dans une compétition de «niveau technique très élevé». Le jumelage des classes établi lors de cette édition, a été défavorable à la délégation algérienne qui a connu en outre l'élimination de quatre athlètes, déclarés «non éligibles» à la compétition, par la commission de classification de l'IBSA (Fédération internationale de sports pour aveugles). Aux Jeux paralympiques de Londres, les athlètes du handisport algérien auront pour mission d'honorer les couleurs algériennes, et surtout d'améliorer les performances réalisées jusque-là.