Une véritable catastrophe! Rien que pour la journée d'avant-hier, Ighil Guefri, village situé dans la commune de Larbaâ Nath Iraten, a vu tous ses alentours ravagés par un grand incendie. Les feux de forêts continuent de ravager des espaces forestiers dans la wilaya de Tizi Ouzou. Après l'arboriculture et le patrimoine végétal ce sont les populations qui sont à présent en danger. Rien que pour la journée d'avant-hier, Ighil Guefri, village situé dans la commune de Larbaâ Nath Iraten a vu tous ses alentours ravagés par un grand incendie. Plusieurs maisons étaient encore hier face au danger. Des unités de la Protection civile étaient encore en train de défendre le village menacé. En fait, la situation que vit le village Ighil Guefri n'est pas nouvelle. Depuis plusieurs semaines, près d'une centaine d'incendies ont été signalés par les habitants et confirmés par les bilans de la Protection civile de la wilaya de Tizi Ouzou. Ceux-ci font état de pertes incommensurables dans le patrimoine arboricole et végétal. Aussi, est-il à relever que l'oliveraie, seule et unique vocation de la wilaya, a subi une véritable razzia des flammes. Ce sont, en effet, quelque 36.000 oliviers sur les 40.000 arbres fruitiers, qui sont partis en fumée rien que dans les dernières semaines. Selon un dernier bilan obtenu auprès des services de la Protection civile ce sont pas moins de 850 hectares de différentes formations végétales qui ont été ravagés par les feux. Quelque 4825 ha de végétation, dont 2670,5 ha de forêts, 666 ha de maquis et 908 autres de broussailles qui ont également été perdus et la catastrophe se poursuit encore. Par ailleurs, les responsables des services de l'agriculture et de la Protection civile s'accordent à dire que c'est l'année la plus dévastatrice pour le couvert végétal. Les pertes subies cette année, estiment-ils, sont 13 fois supérieures à celles de l'année dernière. Ces affirmations sont bien évidemment corroborées par les statistiques qui font état de 10 foyers d'incendie par jour alors qu'il n'était dénombré que 79 tout au long de l'été de l'an dernier. Cependant, ce qui ne semble pas aller dans le sens de la vision des populations, ce sont les causes avancées par les mêmes services. Ces derniers incombent la multiplication des feux, cette année, à la forte canicule et la forte présence d'un lit dru de combustibles fait de branchages cassés et d'herbes tassés sous le poids d'importantes quantités de neige qui se sont abattues sur la région. Des arguments partagés en partie par les citoyens qui s'accordent effectivement sur le délaissement de leur terres mais qui estiment que les raisons citées ne suffisent pas pour provoquer un sinistre d'une telle envergure. Enfin, il est à signaler que les feux de forêts ont toujours été constatés nombreux en période estivale dans les montagnes de la wilaya de Tizi Ouzou. Les citoyens sont habitués à ce phénomène mais lorsqu'il était réduit à sa stricte dimension. Cette année, estime un grand nombre de villageois, les ravages n'ont pas d'égal. Des responsabilités devraient être tirées concernant le facteur humain surtout car le facteur naturel est l'affaire des paysans.