Après les inondations de la nuit de jeudi à vendredi Les Bédjaouis nettoient leur ville Les habitants s'investissent dans une campagne de nettoyage, qui succède logiquement à la situation vécue dans la nuit de jeudi à vendredi. Une situation marquée par les graves inondations ayant provoqué d'importants dégâts à travers toute la partie basse de la ville, en d'autres termes, la Plaine. La situation s'est ainsi sensiblement améliorée à travers les quartiers, durement touchés par les trombes d'eau qui ont dévalé des hauteurs de la ville pour submerger, en peu de temps, des dizaines de commerces, les habitations situées au rez-de-chaussée et les axes routiers, notamment des quartiers Seghir, Aamriw, Dawadji, la cité Tobal, le quartier de la Gare, El-Khemis, la cité Nacéria, Targa Uzemr. La quantité d'eau tombée a été estimée à 40 mms. Alors que le wali de Béjaïa tentait d'expliquer la situation sur les ondes de la radio locale, les travailleurs de la voirie et de l'assainissement de l'APC de Béjaïa appuyés par ceux de nombreuses entreprises de la ville, des services de la DTP travaillaient sans relâche pour déblayer les différents axes routiers de la ville envahis par la boue, des pierres, des troncs d'arbres et divers détritus charriés par les torrents. Des centaines de maisons ont été sévèrement affectées par les infiltrations d'eau. Dressant un premier bilan des graves inondations enregistrées, le wali de Béjaïa, Ahmed Touhami, a mis en cause les constructions anarchiques dans un développement urbanistique des plus incontrôlés, citant au passage des permis de construire donnés à tort ou à raison. «Nous avons découvert des gravas, des planches et de la ferraille dans les avaloirs et les oueds», a-t-il expliqué. Le chef de l'exécutif a déploré l'absence des élus locaux sur le terrain. «Nous avons failli en ne curant pas suffisamment à temps les avaloirs», a-t-il reconnu. Dans la foulée, Le chef de l'exécutif n'a pas manqué de pointer du doigt la «responsabilité» des services de l'APC dans certaines insuffisances constatées. «Exception de deux ou trois élus, le reste de l'Assemblée a brillé par son absence auprès de la population», a-t-il déclaré. Il interpellera longuement les urbanistes de Béjaïa pour formuler des idées allant dans le sens de l'amélioration de la situation. L'incivisme des citoyens a été évoqué également pour justifier ces inondations tout à fait naturelles. Quant à la fermeture de la trémie d'Aâmriw, selon le wali les inondations sont dues par la mise en opération des pompes de refoulement en retard. «La mise en marche des pompes de refoulement n'a pas été automatisée», a-t-il signifié. Le wali de Béjaïa a également mis en exergue la responsabilité des citoyens qui, déplore-t-il, ont «construit sur les lits et les berges des oueds empiétant ainsi sur le domaine public et causant l'étranglement des oueds». S'agissant des fortes précipitations qui se sont abattues sur la ville de Béjaïa, il a précisé que le BMS est valable jusqu'à mardi.