Les fortes pr�cipitations qui se sont abattues sur la ville de B�ja�a dans la matin�e d�hier, m�me si l�on ne d�plore fort heureusement aucune perte en vie humaine, ont cependant provoqu� d�importants d�g�ts mat�riels � travers plusieurs quartiers situ�s sur la plaine o� des commerces, des habitations et la chauss�e ont �t� compl�tement inond�s. Les eaux qui d�ferlaient de la haute ville vers les quartiers de la plaine, atteignant par endroits un m�tre de hauteur, ont totalement envahi les commerces et les habitations situ�es au rez-de-chauss�e. A la cit� Tobal, au niveau du rond-point d�Aamriw, d�Awadji, Tala-Markha, la cit� universitaire Targa-Ouzemour, la maternit� de Uarga-Uzemour, le quartier du Stade, les quartiers Seghir, Nac�ria, El-Khemis, la gare routi�re de la SNTV et la gare ferroviaire, ce sont les m�mes images d�inondation. Les diff�rents axes routiers du centre-ville menant vers ces quartiers ont �t� �galement compl�tement submerg�s par les eaux. Devant les incessantes fortes chutes de pluie tomb�es entre 7h et 10h de la matin�e d�hier, une grande panique s�est empar�e des automobilistes qui ont d� abandonner leurs v�hicules avec, � l�esprit, le spectre du drame de Bab-El-Oued, en 2003. La circulation a �t� interrompue durant de longues heures : il faut dire qu�aucune rue n�a �chapp� au d�luge. Dans les diff�rents quartiers, les images d�passent l�imaginaire, des courants d�eau ont caus� d�importants d�sagr�ments, les caniveaux, d�j� hors service auparavant, ont explos� d�gageant des odeurs insupportables. �Voil� dans quel �tat est plong�e la ville par la faute des responsables en charge de la ville�, temp�te un commer�ant de la cit� Nac�ria dont le commerce fut inond�s par les eaux. 13 familles habitant la cit� de recasement de Mimoune ont connu un samedi d�enfer avec leurs maisons totalement inond�es. �L�eau sort de partout m�me du r�seau d�assainissement�, se plaignent les habitants qui soutiennent avoir d�j� r�clam�, vainement, aupr�s des autorit�s locales pour trouver une solution � ces incessantes infiltrations d�eau � chaque chute de pluie. Dans un quartier situ� � proximit� de l�h�pital de la haute ville, un habitant a v�cu la m�me horreur. Des citoyens se sont mobilis�s pour observer une manifestation en vue d�exiger l�intervention des secours dans la maison envahie par un m�tre d�eau. Une salle de classe de l��cole Benhaddad a vu son plafond s�effondrer tout comme l�agence du Cr�dit agricole de la haute ville, a-t-on appris. On parle aussi de trois murs de maisons qui se sont effondr�s. Les travailleurs des entreprises, de l�APC, les services de s�curit�, les pompiers ont �t� appel�s � venir au secours de la population afin de nettoyer les routes et assister les familles sinistr�es. A l�heure o� nous mettons sous presse, les services concern�s de la DTP s�affairent � nettoyer les diff�rents axes routiers envahis par la boue, des pierres et diff�rents objets charri�s par les torrents de la matin�e. Ces inondations � B�ja�a ont le m�rite, il faut le souligner, de mettre � nu le laisser-aller des responsables locaux d�autant plus que, selon les services de la m�t�orologie de l�a�roport Abane-Ramdane, la pluviom�trie enregistr�e entre 7h et 10h n�est que de 14,7 mm. Ce qui ne pouvait repr�senter aucunement des risques d�inondation. 14,7 mm d�eau auront ainsi suffi pour que la ville des Hammadites soit engloutie par les eaux, faute de caniveaux et � cause de la d�fectuosit� de ses r�seaux d�assainissement. Signalons enfin que seule la ville de B�ja�a a �t� touch�e par les chutes de pluie dans la matin�e d�hier.