Le nouveau Premier ministre s'attachera à donner un autre souffle à l'économie nationale En un an et demi, l'Exécutif devra achever tous les projets lancés par le Président. Abdelmalek Sellal, nouveau Premier ministre, a fixé le cap de son action. Pour lui, il n'y a qu'un seul credo: la poursuite de la mise en oeuvre des réformes et du programme du président de la République. Il a affirmé que ce seront des priorités pour le nouveau gouvernement. Lors d'une déclaration à la presse, à l'issue de la cérémonie de passation de pouvoirs, Sellal a souligné qu'il ne ménagera aucun effort avec les membres de l'Exécutif pour qu'il soit à la hauteur de cette confiance placée en lui. Le Premier ministre évoque une feuille de route pour poursuivre les tâches de développement que doit connaître l'Algérie, notamment pour ce qui est des réformes. Au chapitre de ces dernières, il cite les prochaines élections locales et la révision de la Constitution. La présidentielle de 2014 est un autre rendez-vous à la réussite duquel il va s'attacher. Avec un plan de charge si fourni, Sellal n'hésite pas à affirmer qu'il a du pain sur la planche. Cette détermination à s'investir pleinement dans sa nouvelle mission le conduit à déclarer que son objectif principal est la poursuite de l'application du programme du président de la République sur le terrain. Mais avant d'être pleinement fonctionnel, Sellal devra d'abord s'attacher à former son gouvernement. Ce dernier aura à mener un autre chantier qui ne manque pas d'importance. C'est celui de la restauration de la crédibilité de l'Etat mise à mal par des affaires de corruption et par la perte de confiance des citoyens en les institutions. Le taux d'abstention des diverses consultations populaires est un sceau qui en dit long sur cette désaffection. L'arrivée de Sellal au pouvoir ne s'effectue pas dans une conjoncture assimilée au cours d'un long fleuve tranquille. Il hérite d'un contexte tendu après les élections de mai dernier puisque de nombreux partis, et pas seulement de l'opposition, ont dit tout leur désaccord de la manière dont s'est déroulé ce rendez-vous électoral. Avant d'entamer la prochaine consultation, il est possible que la loi électorale subisse de nouveaux changements. Même la Commission nationale consultative des droits de l'homme a émis des réserves sur ce texte ainsi que de nombreux autres adoptés dans le sillage des réformes initiées par le président de la République en avril 2011. Concernant les lois, le gouvernement de Sellal doit en adopter de nouvelles qui font aussi partie du package des réformes. Il s'agira de celles attendues pour garantir le champ de l'audiovisuel à l'investissement privé. Sur le plan économique, le texte important à être inscrit dans l'agenda de Sellal est celui du projet de loi de finances de 2013. Le Premier ministre s'attachera également à donner un autre souffle à l'économie nationale. Selon ses propos, l'Algérie recèle des moyens importants pour faire face aux défis imposés par les mutations économiques internationales. L'emploi, la sécurité alimentaire, le tissu industriel sont autant de secteurs qui ont besoin de nouveaux plans pour acquérir une meilleure visibilité. Sellal, en annonçant que l'Algérie recèle des capacités pour rebondir, fait certainement allusion aux réserves de change qui ne sont pas loin de 200 milliards de dollars. Mais ce n'est pas pour autant que le gouvernement va dormir sur ses lauriers. L'économie de l'Algérie demeure encore trop dépendante des revenus des exportations des hydrocarbures. Or, il n'y a pas plus volatil que le prix du pétrole sur le marché international. Cette réalité poussera Sellal et son staff économique à penser à d'autres sources de croissance. Toutes ces actions seront détaillées dans son plan qui sera soumis au Parlement.