Le problème de surcharge des classes, engendré par l'afflux des élèves du second palier qui ont été admis en première année secondaire, suscite toujours la polémique malgré les assurances du nouveau ministre qui a promis de le résoudre dans les tout prochains jours. Réagissant, dimanche, en marge de la tournée d'inspection qu'il a effectuée dans les wilayas d'Alger et de Blida, à l'occasion de l'inauguration de la rentrée scolaire 2012- 2013, Abdelatif Baba Ahmed a, de nouveau, abordé cette question, en annonçant que des solutions palliatives ont été envisagées et que d'ici à fin décembre tout rentrera dans l'ordre. Se voulant plus explicite, le ministre de l'Education nationale a indiqué que les walis ont promis d'apporter leur aide pour hâter les programmes de construction et de réception des collèges et lycées dans les villes et communes qui accusent un déficit en la matière. Les directions de l'Education nationale au niveau d'Alger ont, déjà, planché sur le sujet, en prenant un certain nombre de mesures destinées à alléger les établissements en butte à des problèmes du sureffectif d'élèves. Le directeur d'Alger Est, Rachid Boulkroune parle, lui, d'une pression, soulignant qu'aucune surcharge n'a été enregistrée au niveau des classes de première année Se référant à l'effectif des classes, il l'évalue à 35, ce qui constitue, selon lui, une pression et non une surcharge. La réception de deux nouveaux établissements secondaires juste avant la rentrée et la livraison d'un troisième, prévue pour fin décembre, ont atténué, un tant soit peu, la pression, en attendant la réalisation de 14 autres lycées en cours de construction. Pour pallier le problème de surcharge des classes, les responsables semblent avoir trouvé la formule, en transformant certains collèges en annexes des lycées C'est le cas des communes de Bab Ezzouar, Bordj El Bahri et les Eucalyptus où 4 CEM ont été convertis en lycées pour contenir le flux des élèves inscrits en première année. 8000 nouveaux élèves ont rejoint, à la rentrée, les différents lycées de la Direction de l'Education nationale d'Alger-Est. Ce qui porte à 46000, le nombre des lycéens fréquentant, cette année, le troisième cycle. S'agissant de la direction de l'Education nationale d'Alger-Centre, selon Slimane Mesbah, son directeur, hormis la commune de Bouzaréah où 3 collèges d'enseignement moyen ont été changés en annexes pour accueillir l'ensemble des élèves admis en première année secondaire, aucun cas n'a été signalé. Aux 45, déjà existants, vient de s'ajouter un nouveau lycée, spécialisé, lui, dans l'enseignement des mathématiques. Côté Cnapest, on tient un autre discours qui contredit les thèses du ministre et celles des responsables des directions de l'Education qui soutiennent qu'il n'existe pas de problème de surcharge des classes. Selon le secrétaire national, chargé de l'information et de la communication, Messaoud Boudiba, «le problème de surcharge des classes ne se pose pas qu'au niveau des dix wilayas comme l'a annoncé le nouveau ministre, mais il touche pratiquement toutes les wilayas, particulièrement celles du sud du pays». Citant les cas de Ouargla et Ghardaïa, il a indiqué qu'en plus du déficit qu'elles accusent en matière de réalisation d'établissements scolaires, ces régions souffrent du manque d'enseignants et de personnels qualifiés pour assurer leur bon fonctionnement. Revenant sur les déclarations du ministre et sur les solutions qu'il préconise pour alléger le fardeau des établissements en surplus d'effectif, le représentant du Cnapest est persuadé que le problème prendra beaucoup de temps encore et que ce n'est pas en trois ou quatre mois qu'on le résoudra entièrement. A l'en croire, de nombreux établissements ont tiré la sonnette d'alarme et révèlent que la plupart des classes sont submergées et qu'elles atteignent parfois les 50 élèves.