Le président des Etats-Unis Barack Obama va effectuer une visite en forme de service minimum à l'Assemblée générale de l'ONU, six semaines avant de défendre son poste face au républicain Mitt Romney qui l'accuse de faiblesse en politique étrangère. M.Obama ne doit rester que 24 heures à New York aujourd'hui et demain, au moment où les violences anti-américaines dans le monde musulman déclenchées par un film islamophobe, la guerre civile en Syrie, le blocage dans le dossier israélo-palestinien ou encore les progrès nucléaires de l'Iran ternissent le bilan de son administration. «L'année dernière, dans le discours (de M.Obama) à l'Assemblée générale, il avait beaucoup été question du grand espoir créé par le printemps arabe», note Stewart Patrick, du groupe de réflexion Council on Foreign Relations. «Il est évident que les choses sont devenues bien plus compliquées, et qu'il était illusoire de penser qu'un président, même bien intentionné, pouvait surmonter des décennies de soutien (américain) à des gouvernements autoritaires», poursuit-il. M.Obama, selon la Maison Blanche, répètera à l'ONU que «nous rejetons cette vidéo (islamophobe), tout en soulignant que la violence n'est jamais acceptable». «Il fera aussi passer un message clair: les Etats-Unis ne se mettront pas en retrait, nous ferons rendre des comptes à ceux qui s'en prennent aux Américains, et nous prendrons position sans équivoque pour les valeurs démocratiques», a précisé un de ses porte-parole, Tommy Vietor. M.Obama s'exprimera à la tribune de l'ONU demain matin. Il est ensuite attendu devant la réunion de la «Clinton Global Initiative» (CGI), l'ONG de l'ancien président Bill Clinton, qui a apporté un soutien franc à son successeur dans la campagne présidentielle, mais qui a également invité devant son organisation M.Romney. Signe d'un programme allégé dans la dernière ligne droite avant le 6 novembre, M.Obama n'a a priori pas prévu de s'entretenir avec des chefs d'Etat ou de gouvernement en marge de l'Assemblée générale des Nations unies. En 2011, il avait rencontré une dizaine d'entre eux dont le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. MM.Obama et Netanyahu ne se verront pas dans l'immédiat malgré le souhait des Israéliens, la Maison Blanche ayant invoqué l'incompatibilité de leurs programmes. La première rencontre entre le président et son nouvel homologue égyptien, Mohamed Morsi, n'aura finalement pas lieu non plus à New York.