A moins de deux semaines de la clôture de l'opération de recueil de candidatures, le retrait des formulaires de participation, au niveau des services de la direction de la réglementation et des affaires générales (Drag), se poursuit à pas de tortue. Trente-neuf listes indépendantes et neuf partis politiques ont retiré les formulaires qui ne veulent pas forcément dire participation garantie car, au préalable il faudra réunir toutes les listes répondant aux exigences de la nouvelle loi électorale. Outre le quota féminin, les listes se sont en plus rallongées. Deux nouveaux casse-tête chinois pour les postulants qu'ils soient structurés ou indépendants lesquels doivent se dépasser pour être au rendez-vous. Contrairement aux dernières législatives, marquées par une course effrénée pour figurer sur une liste, le prochain scrutin des locales n'emballe pas grand monde. Que l'on juge! Seuls quarante-huit retraits pour les communales et neuf pour les Assemblées populaires de wilaya, intéressant beaucoup plus les partis politiques face aux indépendants avec une seule liste. Presque à la même période, le nombre était plus élevé aux législatives de mai dernier. A Béjaïa, les partis éprouvent beaucoup de peine pour convaincre de potentiels candidats. Même l'information relative au salaire des futurs maires ne semble pas susciter de l'intérêt en Basse Kabylie, exception faite des opportunistes qui n'attendent que la confirmation de l'information pour postuler à un poste dont le salaire varierait entre 70 000 et 150 000 dinars. «Cela influera certainement sur la participation mais pas sur la qualité», juge ce citoyen, qui n'omet pas de justifier ce peu d'engouement par le fait que «être maire, n'est pas très intéressant de nos jours! De plus, le P/APC n'a pas les coudées franches dans sa mission». Des listes constituées de membres de la même famille ne sont pas à écarter, eu égard à toutes ces difficultés notées sur le terrain pour trouver les candidats. Certains partis se sont déjà rabattus sur de «tierces» personnes pour remplir leurs listes. L'essentiel étant de réunir le nombre de candidats requis. Des personnes, dont certaines ne connaissant rien à la chose politique, ont été approchées. Du pain sur la planche, en somme, pour les politiques, d'autant que le nombre de sièges au niveau de certaines APC a été revu à la hausse par rapport aux dernières élections locales. L'Assemblée du chef-lieu de wilaya de Béjaïa comptera désormais 33 élus et non 23 comme par le passé. Il y a aussi ce quota réservé à la gent féminine qui doit être respecté, ce qui n'est pas évident dans une élection locale. Dans une ville aussi conservatrice, la femme ne s'aventurera pas à s'exposer durant toute la campagne électorale inutilement. Là aussi, il n'y aura que les plus opportunistes à être présentes. La wilaya de Béjaïa dispose de 43 sièges à titre de membres et 13 à titre de suppléants à pourvoir à l'APW, sans aucun changement, donc par rapport à l'ancienne réglementation. Le seul changement sera lié au quota de femmes imposé dans vingt communes sur les cinquante-deux que compte la wilaya. Le quota de 30% de femmes sera calculé pour chaque liste après le dépouillement. Ainsi, une seule commune aura 10 femmes dans la prochaine assemblée. Akbou arrive en seconde position pour les femmes élues. Huit communes compteront six femmes alors que d'autres quatre femmes.