Le Premier ministre, M. Abdelmalek Sellal, a indiqué lundi que les investissements étrangers en Algérie avaient progressé au cours des dernières années, soulignant que la règle 51/49% n'a pas réduit leur flux. Les investissements étrangers en Algérie qui ne dépassaient guère 500 millions de dollars il y a quatre ans sont passés à 2,6 milliards de dollars actuellement, a précisé M. Sellal dans une déclaration à la presse à l'issue de la séance de réponse aux questions des membres de l'Assemblée populaire nationale (APN) concernant le plan d'action du gouvernement. Le Premier ministre a ajouté que les règles régissant les investissements en Algérie ne constituent pas une entrave aux investissements, soulignant que « beaucoup pensent que la règle 51/49% a dissuadé les étrangers d'investir en Algérie alors qu'elle a en réalité contribué au développement des investissements ». Le gouvernement Sellal a maintenu dans son plan d'action la règle 51/49% entériné par la Loi de finance complémentaire 2009. Le Premier ministre a en outre indiqué que le groupe Sider et le Fonds national d'investissement d'une part et la société Qatar-Steel d'autre part allaient bientôt parvenir à une accord pour la réalisation d'un complexe sidérurgique dans la région de Bellara (Jijel). M. Sellal a, d'autre part affirmé que les négociations avec la société française Renault se poursuivaient toujours mais « nous ne sommes pour le moment pas parvenu à un accord » concernant la réalisation d'une usine automobile en Algérie. Il a, par ailleurs, souligné que dans la politique économique de l'Algérie la priorité est donnée aux entreprises économiques, en veillant à améliorer leur gestion et leur accès à la technologie. Il s'agit aussi, selon lui, de relancer l'économie à travers l'accélération des investissements publics, notamment dans les secteurs de l'habitat et des infrastructures de base, relevant que le nouveau programme prévoit la réalisation de 150.000 nouvelles unités de logement dans la formule location-vente. A une question sur le commerce informel, le Premier ministre a réaffirmé la détermination de l'exécutif à mettre un terme à ce phénomène, précisant que le programme du gouvernement prévoit la création de petits marchés dans chaque quartier à travers tout le territoire national.