«toutes les sanctions viennent d'être levées et les salaires de décembre seront versés intégralement». Tout semble rentrer dans l'ordre dans le secteur de l'enseignement secondaire à Tizi Ouzou. Elèves et professeurs ont finalement rejoint dans le calme et la sérénité leurs établissements. La fièvre née ce lundi, au lycée Amirouche et qui menaçait de s'étendre, a fini par baisser. Dans un communiqué radiotélévisé, le chef de cabinet du ministre de l'Education a assuré que «toutes les sanctions viennent d'être levées et que les salaires de décembre seront versés intégralement». Ce qui a eu pour effet de faire baisser considérablement la tension. La reprise des cours a été assez agitée que lors de la première journée. Des enseignants, car responsables au sein du Cnapest ou du CLA ont été empêchés de reprendre leurs cours. La levée de boucliers qui s'en était suivie menaçait de déraper. Jusqu'au Cnes qui a noté le «non-respect» des engagements fermes du ministre. Et pour condamner cela et exprimer sa solidarité il a appelé tous les enseignants du supérieur à participer à la journée de protestation qui sera organisée dans tous les établissements du supérieur prévue aujourd'hui. Le Cnes ne mâche pas ses mots et parle de «énième tentative de mise au pas de la corporation». Comme il évoque «la stratégie de musellement de toute activité syndicale autonome...» Il reste que les «relents» du conflit persistent toujours. Hier, une vingtaine d'enseignants devait comparaître devant le tribunal d'Hussein-Dey pour attroupement non autorisé. Alors que dans son communiqué, M.Khaldi Boubekeur, le chef de cabinet du ministre de l'Education, a clairement parlé de la levée «des sanctions administratives et de l'abandon des poursuites judiciaires...» A souligner enfin, que le conseil de wilaya du Cnapest pour Tizi Ouzou s'est réuni en session extraordinaire le 8 décembre, pour examiner «l'affaire de MM.Mériane Meziane et Redouane Osmane» ayant été empêchés d'entrer dans leurs classes. Le conseil parle «des forces occultes, déçues de la décision pleine de sagesse du Cnapest de geler la grève, poussent au pourrissement dans le but inavoué de semer la zizanie dans le pays...» Enfin, le Cnapest qui annonce la tenue du conseil national jeudi 11 décembre réaffirme sa détermination à lutter inlassablement jusqu'à satisfaction de ses revendications.