«Je suis venu écouter»; c'est en ces termes que le nouveau ministre de la Communication, Mohand Oussaïd Belaïd, a résumé, hier sa visite de courtoisie au journal L'Expression. Accompagné de ses proches collaborateurs, le ministre qui a fait le tour des différents services, a été reçu par le staff rédactionnel avec lequel il s'est enquis des conditions de confection du journal. Les problèmes de la diffusion et de l'impression ont été posés au ministre. Autant d'écueils inscrits à la rubrique des «impératifs du bouclage», qui, dans la plupart des cas, déteignent sur la qualité de l'information. Le ministre, qui a d'ailleurs reconnu que ces obstacles ne datent pas d'aujourd'hui, a promis de prendre à bras le corps les contraintes auxquelles sont confrontés les journaux. Ne voulant pas s'avancer sur les chantiers qu'ils compterait ouvrir, d'autant plus que le temps qui lui est imparti est très court, M.Mohand Oussaïd Belaïd estime que seule la collaboration de tous les professionnels, via un dialogue franc et dépassionné, aiderait à venir à bout d'une situation qui n'a que trop duré. A noter que la nouvelle loi sur l'information, notamment les dispositions «pénales», suscite encore la désapprobation des professionnels qui considèrent que le journaliste étant seul responsable de ses écrits, ne s'est pas complètement extirpé du «Code pénal-bis» longtemps décrié par les professionnels. En fin de compte, le ministre, qui a placé sa visite sous le sceau de l'écoute et de la prise de contact, promet que toutes les suggestions seront prises en considération, tout en rassurant qu'il se tient disponible pour toute proposition.