Le président de la Fifa, Sepp Blatter, a dit lundi préférer que la lutte contre les matches arrangés soit assurée par la grande famille du football avec l'aide d'Interpol plutôt que confiée à une éventuelle agence mondiale indépendante dont l'idée a été évoquée. La question des matches truqués sera à nouveau au programme du comité exécutif de décembre de la Fédération internationale de football, qui attend un rapport spécial de l'organisation policière internationale sur la question. «Nous avons la police, c'est bien, nous avons les autorités judiciaires c'est bien aussi mais ce n'est pas suffisant», a déclaré Sepp Blatter lors d'une conférence au club de la presse suisse. «Il faudrait avoir la solidarité totale et complète de la grande famille du football. Avec cela, on pourrait déclencher une offensive. Mais pour cela il faut dénoncer, or personne n'aime dénoncer», a souligné le patron de la Fifa. La Fifa a déjà mis en place un système d'alerte précoce qui permet, en lien avec les sociétés de paris sportifs, de surveiller et détecter les risques de matches arrangés, et a déployé «un bureau spécial à Singapour, avec Interpol, parce que c'est dans cette région où les paris se font, surtout sur des matches qui se jouent en Europe», selon Sepp Blatter. «Maintenant, créer encore une superstructure... Moi, je pense que cette structure existe, c'est la Fifa avec toutes ses composantes. C'est la solidarité dans ses composantes qui devrait jouer, et là alors on aurait la superstructure sans avoir un comité spécial», a estimé le dirigeant suisse.