Le Front des forces socialistes, qui a postulé dans 13 communes en 2007, a limité, cette fois-ci, sa présence à trois municipalités tandis que sa liste à l'APW a été rejetée. Des personnes impliquées dans des affaires de corruption ne se gênent pas de postuler aux élections locales du 29 novembre. Plusieurs de ces dernières ont été rattrapées, à temps réel. L'administration locale a bien joué son rôle en les débusquant. «30% des rejets de candidatures ont été motivés par l'implication des postulants dans des affaires liées au faux et usage de faux, corruption, passation de marchés en violant la réglementation et autres délits et crimes», a indiqué Rabah Ait Ahcène, directeur de la réglementation et de l'administration générale de la wilaya d'Oran. Leurs démêlés avec la justice ont été confirmés par les instances judiciaires d'Oran qui ont, pendant 45 jours, mobilisé trois brigades à l'effet de la délivrance des bulletins judiciaires, les B2. Rabah Ait Ahcéne a révélé que «d'autres prétendants, dont la candidature a été rejetée, ont été condamnés à des peines infamantes pour délits et crimes». Toujours dans les listes proposées par des partis politiques, aussi bien aux Apc qu'à l'Apw, 10 autres candidats, qui sont actuellement en pleins démêlés avec la justice, ne peuvent tout de même pas faire l'objet d'un quelconque rejet de candidature tant que les instances judiciaires n'auront pas encore tranché sur leurs cas. Ces candidats seront, tout de même, rattrapés et suspendus par la force du Code communal aussitôt élus le 29 novembre. Dans sa conférence de presse qu'il a animée jeudi à l'issue de la clôture de l'étude des candidatures, le Drag est longuement revenu sur l'opération, indiquant que «206 rejets individuels, dont 04 têtes de listes du Fln et 05 autres appartenant à d'autres partis, ont été prononcés». «Les dossiers rejetés sont infimes par rapport au nombre de candidats retenus, ces derniers étant estimés à 8000 postulants», a estimé Rabah Ahcène. Ce n'est pas tout, étant donné que dans la même administration, qui a validé 18 listes postulant à l'APW d'Oran et 226 autres aux 26 Apc de la wilaya ont été rejetées, trois listes à l'APW et 02 autres prétendant aux APC. A Oran, les élections locales, qui constituent une escale à ne pas rater, revêtent une importance capitale. Plusieurs dizaines de centaines de personnes ambitionnent de briguer le mandat de maire ou d'élu local. En accomplissant pleinement ses missions, l'administration locale a coupé net l'herbe sous les pieds de plusieurs formations politiques et autres candidats, en ne leur laissant aucune marge de manoeuvre. Au moindre manque d'un quelconque document administratif exigé, le dossier est rejeté tandis que l'administration prend attache avec le parti pour l'informer. «Les réserves que nous avons soulevées s'inscrivent dans le cadre de la mise en application du Code électoral», a affirmé le Drag d'Oran. Fragilisées par les différentes luttes intestines, plusieurs formations politiques, se disant de notoriété nationale, sont piégées par les dernières réformes, notamment par le volet exigeant une présence importante de la gent féminine. Plusieurs partis politiques, comme le Msp, le FFS, Ennahda et El Islah, ont peiné quant à trouver des candidats à présenter pour le jour J, ne serait-ce que pour sauver ce qui reste des meubles. L'ex-parti unique et la formation de Ouyahia ont, chacun, pu confectionner leurs listes composées de 78 candidats à l'Apw, et ils seront présents dans les 26 communes d'Oran. Le parti de Louisa Hanoune vient en deuxième place, en présentant, outre sa liste APW, 25 autres listes dans 25 municipalités. Le Fna de Moussa Touati a postulé dans 16 communes. Le parti de Hocine Ait Ahmed, qui était présent dans 13 municipalités en 2007, a limité, cette fois-ci, sa candidature à trois communes tandis que sa liste à l'Apw a été rejetée en raison de plusieurs pièces manquantes. Le dernier délai, par le dépôt des candidatures a expiré le 10 octobre dernier alors que le traitement de toutes les listes a été clôturé jeudi. Les candidats, s'estimant lésés, ouvrent droit à recourir, dans les trois jours qui suivent la sentence de l'administration, à la justice.