Pendant deux ans, des experts de l'Union européenne tenteront d'augmenter les capacités humaines et matérielles du secteur de la pêche. L'Unité de gestion du programme d'appui à la mise en oeuvre de l'Accord d'association a procédé hier au lancement du jumelage institutionnel portant sur le renforcement des capacités du Centre national de recherche pour le développement de la pêche et de l'aquaculture. Un séminaire a été organisé à Alger pour présenter les institutions partenaires et les résultats à atteindre. Abdelaziz Guend, directeur de l'Unité de gestion du programme, a indiqué que le jumelage sera conduit avec un consortium franco-italien. Des responsables du ministère de la Pêche et du Centre pour le développement de la pêche étaient présents. Ce projet est doté d'un budget de 1.140.000 euros dont le financement est totalement assuré par l'Union européenne. Il durera 24 mois et s'étendra à l'ensemble des régions concernées par les activités de la pêche. Ses activités impliqueront l'administration centrale du ministère de la Pêche, le Centre pour le développement de la pêche et des organismes régionaux et locaux sous tutelle du ministère et éventuellement des entités et organisations représentant d'autres intervenants dans le domaine de la pêche. L'un des objectifs généraux est d'assurer un développement et une gestion durables de la pêche et de l'aquaculture en Algérie fondés sur des avis scientifiques pertinents. Il s'agit aussi d'optimiser l'organisation, le management et l'efficacité opérationnelle du Centre en tant qu'instrument essentiel d'aide à la décision. A l'issue du jumelage, les initiateurs s'attendent à ce que le cadre juridique et institutionnel du Centre soit examiné. Suite à quoi des recommandations seront édictées pour une meilleure prise en compte du principe de développement durable de la pêche et de l'aquaculture. La protection de la ressource est l'un des moyens de parvenir à une meilleure production, selon des sources contactées lors du séminaire. Depuis plusieurs années, c'est surtout le prix des différents produits qui préoccupe le consommateur. L'un des autres résultats attendus est aussi celui d'appuyer la stratégie de renforcement des capacités humaines et matérielles et de définir les besoins en équipements scientifiques spécifiques. Ce sont des étapes pour parvenir à la préparation de programmes de formation des personnels du Centre grâce au financement obtenu depuis hier, lequel entre dans le cadre de la deuxième phase du Programme d'appui à la mise en oeuvre de l'Accord d'association Algérie-UE. Une troisième phase est envisagée, avait annoncé début octobre, le directeur national du programme, Abdelaziz Guend. Les négociations sur les modalités de mise en oeuvre de cette troisième phase se poursuivent entre les autorités algériennes et l'Union européenne, avait affirmé Guend au cours d'une conférence de presse. La première phase de ce programme, lancée en 2009 et dotée d'un budget de 10 millions d'euros, a été clôturée en décembre 2011. La deuxième phase du P3A a été lancée en mars 2012 pour une durée de 6 ans. Une convention de financement a été signée entre les deux parties afin de prendre le relais dans le financement des activités du programme. Cette convention porte sur un financement de 30 millions d'euros dont 29 millions d'euros provenant de l'UE et 1 million représentant la participation algérienne. Le P3A a été conçu dans le cadre de la Politique européenne de voisinage et a remplacé le programme Meda depuis 2007. Il vise le rapprochement du cadre législatif et réglementaire algérien avec celui de l'UE, le renforcement du partenariat entre les institutions algériennes et européennes et des capacités des administrations algériennes.